Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
1 octobre 2008

Finance et Politique

Le monde de la finance est montré du doigt ces jours-ci, parfois même désigné à la vindicte populaire par un bras vengeur. La plupart des profanes de l'économie le jugent à l'aune de leur tendance politique. Les libéraux disent:"Ils ont joué, ils ont perdu, qu'ils crèvent!" Les anti-libéraux disent:"ce sont des incapables malhonnêtes, reprenons-leur cette activité dont ils sont indignes, et mettons à leur place des fonctionnaires au dessus de tout soupçon." C'est ainsi que les conservateurs américains ont (pour le moment) refusé le sauvetage des établissements menacés par des perfusions de fonds publics. Que les conservateurs anglais n'ont pas laissé leur leader partir au secours de Gordon Brown, premier ministre travailliste d'une Angleterre à l'économie reposant à la hauteur de près de 30% sur l'activité financière de la City. Et, en France, les anti-libéraux, dans l'opposition, refusent l'appel à une solidarité dans l'épreuve, bien que l'action de l'État soit leur dogme. On peut donc faire le constat que dans notre monde (occidental) les politiques qui ne sont pas aux manettes ne connaissent que leur idéologie. Il est heureux que les services d'urgence, les pompiers, la sécurité civile, accomplissent leur tâche dans un esprit différent, sans se préoccuper de la responsabilité des victimes. Une catastrophe naturelle ressoude quelques instants la nation. Une catastrophe financière, non. Le nez, même celui de Cyrano, a une longueur très limitée, si on refuse de voir au delà de son bout. Dans tout notre monde concerné par cette crise...de panique, de sauve-qui-peut, les responsables politiques se passent de la bénédiction de leurs peuples et adoptent des mesures curatives de la situation. Ils éteignent les incendies des banques avec des flots d'argent public, emprunté à ceux qui veulent bien encore prêter. Les incendies, on commence par les éteindre, et on mène l'enquête après, dans les décombres. Ce qui n'a pas été détruit a également subi des dégâts coûteux. Il vaut mieux une crise boursière qu'une guerre, quand même! On en garde le souvenir au titre de leçon, comme de tout accident humain. Mais son destin propre est de se réparer, de laisser la vie reprendre. Sceptique
Publicité
Publicité
Commentaires
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité