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Sceptique
19 octobre 2008

Festival d'hypocrisie à Washington

Dans notre bonne vieille Europe, et plus particulièrement dans sa partie catholique, il est admis que le point faible des grands hommes est... leur vigueur sexuelle! À partir d'un certain niveau d'élévation dans la hiérarchie humaine, toutes professions confondues, ce sont des "hommes à femmes". Même si les hommes(et les femmes) ordinaires, supposés bien rangés, en tout cas pas assez importants pour intéresser les paparazzis, s'intéressent aux ragots d'alcove qui concernent leurs dirigeants, ils en concluent plutôt, en les enviant, qu'ils sont capables d'accomplir leurs fonctions. Telle n'est pas la société américaine, fondée par les puritains, et qui a élu l'hypocrisie parmi ses arts. Car, à ce niveau là, le soin avec lequel on doit cacher sa vérité et affirmer sa vertu, possède les critères de l'art: travail, parfaite possession des outils et des techniques, créativité. Nos chauds lapins à nous ne se prennent pas pour des artistes et admettent qu'ils sont en la matière des naïfs, des barbouilleurs francs et joyeux. En découvrant le minois de l'objet du sentiment de notre D.S.K. on se dit que si leurs désirs étaient réciproques, ils ont du passer de bons moments, et il ne viendra à l'esprit d'aucun français que c'est leur sauterie qui a fait sauter les banques. Nous aurons donc une pensée compatissante et indulgente pour notre compatriote qui aurait pu être Président de la République, et que l'estime du rival heureux a poussé à la présidence du F.M.I. Notre "sympathie" au vrai sens du terme, ne changera rien à l'ordre mondial, mais sera conforme à nos propres traditions. Sceptique
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