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Sceptique
9 décembre 2008

Le Dalaï Lama entre la France et la Chine

Hier, j'avais fait allusion à cette "crise" sous la forme d'une fable. Je ne suis pas sûr que cette histoire, au sens que ce mot a dans l'expression "faiseur d'histoires", mérite vraiment plus. Mais elle a un caractère étrange qui pousse aux questions. Pourquoi nous? Que veut la Chine? Quel avantage attend-t-elle? Quelle est sa vision particulière de la France pour "faire un fromage" de cette rencontre? Pourquoi nous? C'est la question la plus lancinante. Le Premier Ministre britannique, la Chancelière allemande ont rencontré le chef religieux tibétain sans que la Chine modifie ses relations diplomatiques et commerciales avec leurs pays respectifs. Les présidents américains l'ont reçu à la Maison Blanche. Sans que les relations sino-américaines soient franchement bonnes, elle sont trop essentielles à la Chine pour qu'elles en aient subi un dommage. Que veut la Chine? Mystère! Elle ne peut pas ignorer notre souhait de la voir respecter la particularité culturelle et religieuse des tibétains. Le respect des minorités, des particularités diverses, sans tomber dans le communautarisme, fait partie de notre évolution politique. Pour penser comme les chinois, il faudrait que nous soyons, nous aussi, communistes, ou alors, ultra-nationalistes, faisant de nous des "alliés objectifs" du national-communisme chinois. Les groupuscules français d'extrême-droite qui s'expriment sur Internet, ne cachent pas leur solidarité avec les répressions serbe, russe, et autres. Quel avantage attend-t-elle? Là encore, on est perplexe. Une réduction des prix des centrales nucléaires que nous avons convenu de construire,déjà au meilleur prix? Un transfert plus substantiel de nos technologies nucléaires et aéronautiques? Un bon motif pour s'en emparer sans bourse délier? Sa vision particulière de la France, déjà une exception à nos propres yeux? Il y a deux hypothèses, une très mauvaise, une trop bonne. La très mauvaise serait la vision qu'avait Staline du Vatican: "combien de divisions?" S'il est vrai que nous n'avons plus les moyens ni l'intention d'envoyer des canonnières dans la rivière de Pékin, nos forces s'additionnent à celles de l'Occident. L'autre, trop bonne, serait tout simplement délicieuse: nous serions, aux yeux des dirigeants chinois, une nation divine, improbable, formidable, une vraie mère, dont ils attendraient tellement, qu'un geste de tendresse pour le petit dernier rendrait maladivement jalouse la fille aînée que serait la Chine. La Chine, fille aînée de la France, bonne mère de toutes les nations? Belle hypothèse, non? Sceptique
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Commentaires
P
C'est moins drôle mais plus clair sous cette forme: du moins autant qu'un épisode passablement mystérieux (ce que je n'avais pas aperçu avant de vous lire) puisse l'être.
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Sceptique
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