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Sceptique
13 janvier 2009

À la SNCF, on calcule. Mais pense-t-on?

Chaque semaine, ou à peu près, un arrachement de caténaire par un TGV lancé à pleine vitesse entraîne: 1) l'abandon en rase campagne, pendant quelques heures, du train "fautif", rempli de passagers, sans lumière, sans chauffage, et sans information. 2) des retards énormes, pour un nombre certain de trains devant parcourir le même trajet. 3) des indemnisations partielles en nature pour les retards subis. Bien sûr, la SCNF a toujours des clients. Que pourraient-ils faire d'autre, les candidats au voyage hexagonal? Les naufragés du rail font les choux gras des télévisions, leur mauvaise humeur peut se déverser dans les micros tendus, mais, c'est vrai, le nombre de trains qui arrivent à l'heure est encore supérieur à celui des "laissés en rade". Je me pose cependant deux questions. La première est l'impact commercial de la multiplication des incidents. Selon les calculs des ingénieurs qui conçoivent et réalisent ces engins sophistiqués, le risque n'est pas nié, mais réduit par la précision des calculs. Même si nous ne vendons pas tous les jours une ligne TGV à installer, éventuellement en la payant avec notre argent, cette fragilité peut être un argument en faveur de la concurrence. Il parait que c'est en raison du vieillissement et d'un défaut d'entretien des caténaires que survient la majorité des incidents. Les mauvaises rencontres avec des plombs de chasse ou des saboteurs audacieux et bien renseignés sont affirmées comme rares. Haro, donc, sur le baudet RFF. Quelques milliards et quelques embauches devraient régler le problème en quelques années. Ma deuxième question concerne l'aspect humain, l'abandon des passagers à l'égal de marchandises non périssables. Il ne semble toujours pas y avoir, le long de ces itinéraires menacés, des locomotives diesel-électriques prêtes à tracter le train en panne jusqu'à une gare où il puisse être examiné et réparé, et à faire de même pour les trains suivants, sur la partie de trajet mise hors-service électrique. Il y aurait forcément des retards, mais sans ce sentiment d'abandon vécu par les clients de la SNCF. J'ai peine à croire que cette solution soit techniquement et humainement impossible, même à un degré modeste. Je m'en tiens pour le moment à l'hypothèse d'une abstention d'y penser. Sceptique
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