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Sceptique
9 mars 2009

Alain Minc au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro

Alain Minc est une "grosse tête", dominant par son assurance souriante ses trois partenaires dans cette émission. Ses commentaires de la crise et des remèdes que tous les états tentent de lui apporter m'ont paru pertinents et propres à redonner confiance. Ce mot, "confiance", propre à la psychologie, est pour lui, et je partage sa conviction, le sentiment essentiel qui doit être lié à une économie saine. La crise est liée à une perte brutale de la confiance, au sauve-qui-peut général. L'intervention des états est déterminante, car, en fait, il n'y a plus qu'en l'État que les parties prenantes de l'économie font confiance. L'argent disponible afflue vers lui. L'argent qu'il prête, ou qu'il promet en garantie, est l'argent que toutes les trésoreries particulières lui confient sous forme de "bons du Trésor". Pour tous ceux qui ont de l'argent, l'État est un créancier infaillible. La réaction rapide et coordonnée des états du monde occidental a permis d'éviter l'effondrement total de l'économie. L'ampleur de la crise n'a aucun rapport avec celle de 1929. Elle devrait faire perdre 2 à 3% de P.I.B. Certaines catégories la subiront plus que d'autres: emplois précaires (CDD, intérimaires), jeunes prêts à entrer dans la vie active. Ce sont eux qu'il faut aider, souligne-t-il. Pas de mesure globale dont une partie reviendrait à l'épargne, dont nous, français, sommes les champions. Il exprime des inquiétudes quant à la compétence des membres de l'équipe Obama chargés de l'économie. La trésorerie américaine est toujours assurée par l'épargne chinoise (vice-championne du monde). Le rôle futur de la Chine dans la sortie de la crise lui paraît primordial. J'ai bien aimé son "exécution" des deux zombies de la vie politique française: Olivier Besancenot, faux ange et faire-valoir d'un radicalisme spécifiquement français, et François Bayrou, émule de Le Pen, par sa posture d'opposant systématique, et contradictoire, à Nicolas Sarkozy. Sceptique
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