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Sceptique
31 mars 2009

La "galère" des femmes en politique

Les hommes sont contre les femmes. "Tout contre", précisait, pour sa part Sacha Guitry. Il arrive aussi aux autres d'être "tout contre", mais de moins en moins souvent. Surtout dans notre monde moderne, en raison inverse des efforts qu'il fait pour donner à chaque femme qui le désire la place qu'elle mérite dans la société. Une femme qui a sa place dans la société n'a plus rien à demander. Mais en politique, il n'y a pas de place "méritée". Sauf pour le discret entourage d'experts, de conseillers, d'assistants de toutes sortes et des deux sexes, des vrais politiques. Ces derniers sont toujours les vainqueurs d'une compétition féroce, dont sont exclus les sentiments. La plus belle amitié ne tient pas dès qu'il y a rencontre sur l'arène. Pendant des millénaires, la conduite des peuples, petits ou grands, a été l'affaire des hommes. Des femmes ne se sont jamais retrouvées à leur place que par accident: veuvage, filiation unique, et elles ont parfois marqué l'histoire par d'autres valeurs que leur douceur. La démocratie n'avait pas bouleversé cette évidence. Le brame des hommes n'avait lieu que tous les quatre ou cinq ans, mais c'était leur brame à eux. C'est sans aucune spontanéité qu'ils ont un jour décidé de faire une place aux femmes. Ce sont elles qui ont réclamé: le droit de vote, pour commencer. Des responsabilités ensuite. Comment les hommes sont-ils arrivés à s'effacer pour leur donner plus? Par raison, prenant en compte leur nombre égal dans la composition de la société? Ou par honte, quelques peuples nordiques montrant l'exemple, malgré leur passé de guerriers aussi virils que les hommes du sud? La honte étant un sentiment à la fois plus fort et moins vague par sa définition, je penche pour son influence plus puissante, éventuellement par l'intermédiaire de la raison. Honte ou raison, ou les deux, nous voilà chevauchant l'asymptote de la parité. Une place sur deux sur la ligne de départ est réservée aux femmes. Sur la ligne d'arrivée, c'est une autre histoire. Rien ne sert de partir, il faut courir à point! Les bougres ont de l'entraînement, n'ayant jamais cessé de participer à toutes les courses. Jusqu'à ce jour, celles qui font partie des gagnantes des séries, n'ont pas gagné en finale. Même les plus teigneuses. Les arbitres sont d'une partialité confondante. À cinquante-cinquante, eux aussi, ils trouvent le moyen de compter des traîtresses dans leurs rangs. Qui font pencher la balance en faveur du mâle. Lequel peut s'obliger à la reconnaissance (le sentiment progresse). Aux meilleures places sur le podium, bien plus large que celui des sportifs, il y a donc des femmes qui doivent au vainqueur de s'y trouver. "On" se tapote le menton d'un air entendu. Et il y en a d'autres qui ne doivent d'être là qu'à elles mêmes, et à leurs électeurs conquis. Elles n'échappent pas aux questions sur l'agrément de leur compagnie. À peine descendues du podium pour prendre en mains leurs fonctions, toutes leurs manifestations d'autorité sont comptées à charge. Ainsi que leurs robes, tailleurs et corsages. Les bijoux sont très scrutés, la tradition voulant qu'ils témoignent de la reconnaissance des hommes comblés. Une "situation intéressante"? On salive! Surtout si la porteuse est célibataire. Qui a été élu, pour déposer sa semence? Si la femme politique est notoirement mariée, c'est déjà moins intéressant. Mais il me semble que chez les femmes politiques cet événement est plus rare que chez les actrices. Car, en fait, leur vie est dévorée par leurs fonctions, et elles doivent s'écrouler dans leur lit quand leur journée est finie. Et les maris? Leur effacement est habituel. On ne les montre pas à l'occasion des cérémonies officielles, ils ne sont pas des voyages divers. Il faut en conclure que, oui, ils restent à la maison. Pour y faire quoi? Du biseness, grâce au carnet d'adresses? De la location de films X, par le site internet de Madame la Ministre? Shame! Tous les hommes politiques ne connaissent pas ces manifestations de régression adolescente dans leur ménage, aussi délaissé que celui de leurs consoeurs. La condition féminine, ce n'est vraiment pas encore ça! Je crains que toute illusion sur ce point.... Sceptique
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Commentaires
E
Oui, la "malitude" n'a pas sécrété tout son venin empoisonnant la vie publique, dans le domaine politique notamment.<br /> Appartenant la "génération 68", en ce qu'elle a espéré voir se développer la place effective des femmes dans la vie publique et s'affirmer dans les faits, concrètement, le principe républicain d'égalité, de liberté et de fraternité sans discrimination ni esprit et comportement de dominance et d'appartenance, je ne puis que déplorer que la situation ait si peu évolué dans nos sociétés qui se revendiquent comme si souvent comme modèle parce que labélisées "modernes".<br /> <br /> Donc : À suivre !! <br /> Sans doute pendant encore un certain temps incertain...
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Sceptique
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