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Sceptique
13 avril 2009

Jean-Luc Mélenchon au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro

Jean-Luc Mélenchon est une personnalité passionnée, bouillante, sincère, même dans ses plus évidentes contradictions. À mon avis, le communisme est l'idéologie qui lui aurait le mieux convenu, si elle n'avait pas fait ce choix de l'amoralité, de l'insincérité systématique. Il a donc du attendre que le PCF soit réduit à une masse suffisamment faible, pour pouvoir s'en rapprocher sans être englouti. Il aurait préféré une alliance avec le NPA, ex-LCR, d'Olivier Besancenot et Alain Krivine, mais ce parti ne veut aucune alliance qui le rattache à la Terre, car il attend le passage de la comète de Halley pour aller s'y embarquer au grand complet. Pour "enfoncer" à la fois la droite sarkozyste et la gauche tiède aux prochaines élections européennes, il a formé avec le PCF et une dissidence du NPA une alliance qui est pour lui de bonne augure. Si sa liste fait un meilleur score que celui du PS, ce parti saura ce qu'il lui reste à se faire. Gauchiste. Il ne pourra plus se contenter de lorgner l'extrême-gauche. Il n'aura pas d'autre choix que de s'y convertir. Sur nos problèmes intérieurs, conséquences de la crise économique, J.L.Mélenchon est cohérent avec sa pensée: il "comprend" lui aussi, les séquestrations de patrons (le plus souvent de simples cadres) par les ouvriers mis au chômage. C'est forcément parce qu'ils n'ont pas "voulu" négocier. Au delà de Nicolas Sarkozy, dont il reconnaît la transparence et la cohérence dans son parti-pris en faveur du capitalisme, il condamne l'Union Européenne, coupable selon lui de "ne rien faire" pour sortir de la crise, de ne montrer aucune solidarité avec les ex-pays de l'Est, récemment intégrés à l'Europe. Anti-européen? Que nenni! Il est pour l'Europe, mais sans Barroso, sans George Brown, sans Jean-Paul Trichet. Sans Sarkozy, quelle question! Pour une Europe rendue à ses raisons. Que même les sociaux-démocrates qui forment l'essentiel de la gauche européenne ne se rallient pas et soutiennent en douce l'actuel président de la Commission, l'exaspère. En même temps, il continue de rêver d'une Europe d'extrême-gauche, méconnaissant que seule la France abrite une extrême gauche et qu'elle est tout bonnement encerclée. Blairistes à l'Ouest, sociaux-démocrates au Nord, vaccinés du communisme à l'Est, le gentil Zapatero en Espagne, et l'affreux Berlusconi en Italie, à quel saint se vouer? Aucun secours, donc? Milosevitch, le Serbe, martyr de l'OTAN et du TPI manque cruellement du côté des Balkans où on savait encore se battre, contre les traîtres kossovars, par exemple. Lui, Mélenchon, s'est opposé à la participation française à l'action contre la Serbie pour la faire lâcher prise. Il faut donc aller plus loin pour trouver de vrais amis, avec lesquels on est sur la même longueur d'onde. Poutine et Medvedev, Medvedev et Poutine, ça, c'est des potes. Plus loin encore, il y a Hu Jin Tao et sa Chine, arrachés aux griffes du Dalaï Lama. C'est le monde-bien-ordonné selon Jean-Luc Mélenchon. Sceptique
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