Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
16 avril 2009

Paris à la diète

Il y a un peu plus d'un an, alerté par un article du "Monde", agrémenté de quelques suppléments, j'ai eu la confirmation de ce que je ressentais lors de mes voyages de plus en plus rares dans ce qui avait été "ma"ville: un déclin. En dehors des heures de pointe, une circulation fluide, des magasins, des cafés, des restaurants fermés, couverts d'affiches sauvages dissimulant à peine l'envahissement des locaux par la saleté. L'article, d'Éric Le Boucher, alors chroniqueur économique du "Monde", exposait les effets sur l'économie parisienne d'une politique de la nouvelle municipalité, qu'il qualifiait de malthusianiste. Paris se vidait de ses artisans, de ses petites entreprises, de nombreux sièges sociaux. Les quelque 350.000 emplois perdus en quelques années réduisaient d'autant les flux journaliers d'employés en provenance de banlieue, tandis que les jeunes cadres, dans l'impossibilité de se loger à Paris, allaient s'installer en périphérie, où les emplois allaient les rejoindre. À l'époque, la nouvelle municipalité continuait ses travaux pharaoniques, dictés par ses "Verts", pour étrangler la circulation, et ainsi dissuader les non-parisiens de venir déranger les privilégiés qui disposaient de la Ville pour eux-seuls. Tout cela sans demander un sou de plus aux contribuables, tellement les ressources de la ville étaient encore importantes. Interpellée sur ces évolutions révélées par des statistiques, la Municipalité nia avec hauteur. Tout allait bien. Effectivement, les électeurs parisiens ne se rendaient compte de rien. Sans avoir à payer plus, ils disposaient d'une ville guère moins polluée, mais plus calme. Le pied!* Ils renouvelèrent donc leur confiance à Bertrand Delanoë, mais sanctionnèrent cependant les Verts, déjà en froid avec le Maire, en raison de leurs excès. Hélas, les meilleures choses ont une fin. La crise a mis à mal les trésoreries des quelques entreprises qui s'accrochaient aux bons quartiers de Paris. Les loyers étant restés ce qu'ils étaient, beaucoup ont déguerpi au plus vite, emportant sous le bras leur taxe professionnelle**. Les impôts locaux ont augmenté de 9%. Sceptique *"PARIS...en odeur de pagaille verte", billet du 6/02/2008 ** Le "Monde" du 14 Avril 2009
Publicité
Publicité
Commentaires
S
La taxe professionnelle sera probablement réaménagée, pour éviter un poids excessif sur le coût du travail, mais pas supprimée complètement. De toute façon, indépendamment de cette recette, la présence d'entreprises dans une commune fixe des habitants qui payent leurs taxes locales et font marcher les commerces. La TP n'a pas existé de tout temps!<br /> Ma préférence irait à la TVA, légèrement augmentée avec des affectations aux dépenses sociales.
Répondre
C
Il est question de supprimer la taxe professionnelle. Quelle va être l'attitude des municipalités sans cette motivation pour attirer ou retenir les entreprises? Seuls les "services publics", essentiellement administratifs, sociaux et culturels seront désirés! Délocalisons en chœur!<br /> Par quoi va t'on remplacer la T.P.? Taxe "écolo": quasi mêmes effets.
Répondre
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité