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Sceptique
12 mai 2009

Hôpitaux: doute? Ou malentendu?

Les dépenses hospitalières constituent toujours, de loin, le premier poste des dépenses de santé. D'où leur première place dans les préoccupations des gestionnaires de la santé, et, encore au dessus d'eux, des politiques qui sont responsables du fonctionnement, je n'ose dire "harmonieux", de la société. Depuis que la "santé" est devenue une affaire d'État, le casse-tête est devenu permanent. Pour les médecins, il s'agit de disposer de tous les moyens matériels et humains nécessaires à assurer à tout malade qui relève de leur compétence, la mise en oeuvre des soins offerts par la science médicale. Seuls doivent entrer en considération le diagnostic et les indications thérapeutiques qui en découlent. L'âge, et son corollaire, l'espérance de vie résiduelle, le statut social, ne sont pas des paramètres inscrits. Il ne pourrait être reproché à une équipe médicale d'avoir tout tenté pour arracher un patient à la mort. La frontière entre l'obligation de moyens et l'acharnement thérapeutique n'est pas tracée. C'est la conscience du médecin responsable qui en décide. Le résultat ne se révèle que par les statistiques: le citoyen "dépense" dans les trois dernières semaines de sa vie cinquante pour cent du total pour sa vie entière. Ce n'est bien sûr qu'une moyenne brute! Comme l'espérance de vie s'allonge, comme ses possibilités en qualité progressent selon la même courbe, comme la technologie médicale s'améliore sans cesse, les dépenses de santé s'envolent. Quel que soit le système de financement, il se fait par ponction sur l'ensemble de l'économie. Il participe à son tour à l'économie générale, bien sûr, mais un équilibre doit être respecté. Une économie ne peut être vouée à un seul poste, même si chaque partie prenante se verrait bien disposer du total. C'est cette limite, que, par dessus le marché, personne ne peut définir en toute objectivité, qui fait souffrir les acteurs médicaux, ordonnateurs des dépenses de santé. En aval, tout va bien: les malades guéris ne se plaignent pas, bénissent, au contraire, leurs sauveurs. Mais les payeurs, Sécu, Mutuelles, Finances Publiques râlent, tiquent, ...et coupent! Pour simplifier, le système est à trois variables: 1)nombre de médecins et prix de revient unitaire. 2)nombre de malades et prix de revient unitaire. 3)Volume acceptable des dépenses publiques, des prélèvements obligatoires, et quote-part possible en faveur des dépenses de santé. Les idéologies divergent forcément sur la variable qui doit subir l'action nécessaire à la maîtrise de l'ensemble. Tour à tour ou toutes ensemble, elles sont obligatoirement concernées. Surtout dans le contexte actuel de crise économique. Sur le point particulier des dépenses hospitalières, le poste des dépenses "hôtelières" a été séparé de l'ensemble. Artificiellement: les malades ne pourraient les assumer individuellement. Elles sont prises en charge par les mutuelles ou l'aide sociale.. Celui des dépenses de gestion possède sûrement encore un gisement d'économies, mais il est défendu vigoureusement. Ne reste donc que celui des dépenses de soins. Le nombre de "soignants" peut-il être réduit, comme le projet actuel le prévoit, disent certains professeurs, chefs de service? La mesure parait caricaturale, mais le secteur hospitalier privé, bien obligé, y parvient. Un aspect des progrès de la Médecine est son combat interminable avec les pouvoirs publics, représentant LA Société. Il n'y a malheureusement pas de place pour l'humour! Sceptiquue
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