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Sceptique
28 juin 2009

Pendant qu'on danse, l'ordre règne à Téhéran

Soutenue par tous les régimes appartenant à la filiation du communisme, la théocratie iranienne n'avait pas l'intention de lâcher le pouvoir qu'il lui reste, sur les corps. Les despotes savent bien que les plus beaux et les plus forts esprits ont besoin du corps qu'ils habitent, et que faire souffrir ou tuer reste terriblement efficace pour ramener le calme. L'opération était en voie de se terminer, et, avantage inespéré, les micros et les caméras qui scrutaient, de loin, le tumulte iranien, se sont brusquement envolés vers Los Angeles, Californie, où Michael Jackson, l'idole de la Pop Music, venait de mourir subitement. Toute la jeunesse du monde, exceptionnellement prolongée à cinquante ans, a fondu en larmes, a crié sa douleur, puis, a commencé à accomplir un rite funèbre doublé d'un hommage au chanteur disparu, reprendre dans la rue les chansons et les pas de danse qui ont fait sa gloire. Aucun de ses innombrables fans ne voulant manquer à ce rite, la jeunesse du monde, veillée par les dévouées têtes blanches, tranquilles pour quelques jours, va faire, en chantant et en agitant les derrières minces ou dodus, "son travail de deuil"* . Pendant ce temps, la vie et la mort continuent, et quand la fête votive sera terminée, l'Iran sera muet. Enfin, l'Iran qu'on aime, celui qui souffre et qui rêve de notre liberté. Car le bénéficiaire de la confiance des vieillards enturbannés, qui font dire à leur divinité ce qu'ils veulent, parle beaucoup, au contraire. Le voilà roi du monde, regardant de haut le Président des États-Unis, et, même, le sommant de présenter les excuses de l'Occident qu'il représente, à lui, Ahmadinejad, le porte-couteau de Dieu. Il faut faire la part du bluff, de l'hystérie coutumière du personnage, qui veut se faire croire plus sot qu'il est, mais il y a une réalité dure comme l'acier des mitrailleuses: les iraniens en ont repris pour cinq ans. Et nous, cinq ans à nous maîtriser, à veiller à ce qu'aucun excité n'appuie sur la détente. Sceptique *Trouvaille des psychologues, tarte à la crème de tous les diseurs de sophismes.
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