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Sceptique
29 août 2009

Pervers prédateurs et leurs victimes

Notre société française n'a pas été épargnée par les enlèvements d'enfants, filles ou garçons, jamais retrouvés.

L'épidémie semble maintenant derrière nous, et des tentatives ont été interrompues à temps, grâce à l'adoption de système d'alerte mis au point au Canada, à l'activisme de notre police, et au fichage rigoureux des délinquants sexuels.

Jusqu'à ce jour, aucune affaire de type "Dutroux" "Kampusch" ou "Garrido" n'a été mise au jour en France. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'en existe pas, encore bien cachées.

Ce qui apparaît comme une répétition, c'est la façon dont elles se dévoilent. Les deux cas autrichiens et le cas californien montrent de la part des prédateurs une confiance dans une proie dont ils sont devenus l'unique partenaire, et dont ils pensent qu'elle leur est totalement attachée. Ils se risquent donc à paraître en public avec elle, comptant sur la transformation des traits du visage pour qu'elle ne soit pas reconnue.

On ne peut exclure, aussi, un poids croissant du sentiment de culpabilité, chez ces psychopathes vieillissants, qui les pousse à des actes manqués*, ou à des provocations de la société qui a été le théâtre de leur(s) forfait(s).

Entre la prise de risque et la conscience du préjudice qui peut subsister dans la mémoire de la concubine kidnappée, se faufile l'opportunité pour la victime ou pour un policier soupçonneux de mettre fin à la situation.

Face au phénomène du développement des enlèvements d'enfants, de leur assassinat après leur viol, nos sociétés ont développé les méthodes de prévention et d'investigation, à la fois minutieuses et rapides, parmi lesquelles la création d'un fichier d'empreintes génétiques, élargi à l'ensemble des crimes, et délits avec violence.En effet, il n'y a pas de compartimentage strict des parcours criminels. Des passages d'une catégorie à une autre sont possibles, sinon fréquents.

Ces moyens permettent, dès qu'une affaire d'enlèvement ou de viol surgit, de s'intéresser à l'emploi du temps de tous ceux qui sont connus pour un passage à l'acte dans la catégorie. Dans un deuxième temps, en cas d'échec, la recherche s'élargit. L"ADN trouvé sur la victime ou à proximité est comparé à ceux du fichier.

N'en déplaise aux angéliques, d'avoir goûté aux facilités du viol, de l'accès direct à l'objet du désir, s'inscrit durablement dans l'esprit des initiés, qui surmontent ainsi une difficulté réelle de communication équilibrée. La construction justificative forgée dans leur esprit s'intègre à leur personnalité. Le risque de récidive est considérable.

J'entendais, il y a quelques jours, avant l'éclatement de cette affaire**, un imbécile patenté comparer les manifestations exceptionnelles d'agressivité de son brave chien Labrador, à celles des "homos sapiens" en délicatesse avec la police et la justice. Son chien n'étant pas TOUJOURS méchant, il en concluait qu'un criminel ne pouvait être, lui aussi, TOUJOURS criminel. D'où une attaque contre la rétention de sécurité appliquée désormais aux délinquants sexuels au passé chargé.

Nous avons tous la liberté de nous repaître de films exprimant l'imagination la plus débridée en matière de perversions criminelles les plus diverses et les plus horribles. Cependant, la "Société" énonce clairement qu'on peut voir, mais pas toucher. Ne pas s'inspirer de ces horreurs pour les mettre en actes à son profit et au détriment d'une proie quelconque prélevée dans le vivier. La connaissance approfondie du mal de donne pas le droit de le pratiquer. Il n'en reste pas moins vrai qu'il est tentant pour certains, que les recettes données par les scénaristes ne sont pas perdues pour tout le monde. La criminalité perverse augmente (relativement) en quantité et en gravité, et la répression doit s'y ajuster.

Cette adaptation est elle une atteinte aux libertés, comme d'aucuns l'affirment? Si l'on confond liberté et licence, peut-être. Si l'on reconnaît que toute liberté a une limite, celle des autres, non. Les lois "liberticides" ne concernent que ceux qui ne respectent pas la liberté des autres.

Sceptique

*acte manqué: acte contraire à l'intérêt et à l'intention consciente de l'auteur.

**Enlèvement et séquestration pendant près de vingt ans, d'une fillette californienne, par un couple, dont l'homme était en liberté conditionnelle après une condamnation pour des faits d'enlèvement et de viol.

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Commentaires
E
Le respect d'autrui est une règle de civilité que je considère comme indispensable dans la vie en commun.<br /> Comme tu le précises, liberté n'est pas licence de faire n’importe quoi : S’autoriser à considérer autrui (son semblable) comme un objet à posséder sans le consentement explicite de celui-ci, doit à mon sens faire partie intégrante d'un interdit absolu.<br /> Au regard de la loi sociétale nul n'est autorisé, au prétexte de la liberté, à prendre ascendant sur une personne chosifiée et considérée par lui comme lui appartenant de droit.<br /> Cet interdit doit être suffisamment placé en toute lumière au regard et à la compréhension de tout un chacun, afin que « nul n’ignore » et pour que chacun sache que s'il veut prendre la responsabilité d'un passage à l'acte, il en résultera irrémédiablement les conséquences fixées par la loi commune.<br /> <br /> Et s’il existe un remède à la perversion qui fait venir à exister les psychopathes prédateurs, alors appliquons-le. <br /> En tout cas soyons préventifs, sans excès mais d'une manière efficace : Apprenons à protéger réellement les victimes potentielles, sans écraser les coupables.<br /> Et en ce qui nous concerne directement les uns les autres, ne cherchons pas à nous disculper d'une possible perversion latente bien réprimée et occultée, qui explique sans doute ces engouements pour certaines séries filmiques ou médiatisations de faits divers ou encore pour la détention par certains d'animaux agressifs.
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Sceptique
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