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Sceptique
8 septembre 2009

Assurance Maladie? Ou boite de Pandore?

Rappel des faits, et mise à jour des données chiffrées: la France est peuplée de soixante-quatre millions de sujets, sans compter les sujets de mécontentement.

L'Assurance Maladie est un des principaux sujets de mécontentement. Haro sur le baudet! Mais un baudet, c'est quand même bien utile. Celui là, quand même, ne crache pas de pièces d'or. Au contraire, c'est sa seule nourriture! Et comme "on" lui a réduit sa ration, il se met à braire, et ses jambes flageolent sous le poids de la charge.

Les vétérinaires de tous bords donnent leur avis circonstancié sur le diagnostic "étiologique"* et proposent leur traitement. Combien de praticiens au chevet de l'animal malade? J'en vois au moins quatre groupes. Comment se forment leurs avis? À partir de l'enseignement qu'ils reçoivent dans leurs écoles(supérieures de médecine vétérinaire).

Celle de la Rue du Faubourg Saint-Honoré s'en tient à l'allégement de la charge. Pas un Napoléon de plus, d'où qu'il vienne. Il faut que les malades de France lui demandent moins, mettent plus souvent la main à leur poche, pour payer directement leurs médecins, pharmaciens, et autres professionnels de santé, eux-mêmes contraints à réduire leurs exigences, tour à tour.

Celle de la Rue de Solférino a un avis plus nuancé. D'accord pour serrer la vis aux profiteurs de la mauvaise santé, invités à travailler plus pour gagner plus. Pour cela, du temps où elle était la plus écoutée, elle en avait réduit le nombre, à partir du fait qu'un être humain a des limites. Elle rejette la limitation de la charge du baudet. Il faut donc le nourrir plus généreusement, et, dans ce but, ramasser plus de pièces d'or chez les employeurs, sans écouter leurs gémissements, et en donner moins, pour la même quantité de travail, aux profiteurs de la mauvaise santé. Mais il ne peut être question d'inviter les malades à user de modération. Ils ont "droit" à la santé. De leur côté, elle n'a pas de prix. Ce n'est pas à eux d'en assurer le coût.

Les deux écoles de La Poste de Neuilly, et de la Place du Colonel-Fabien, sont du même avis que celui des précédents, mais beaucoup plus radicalement. Les malades ne devraient plus dépenser un sou. Les profiteurs de la mauvaise santé devraient se contenter de la chance et de l'honneur d'avoir reçu leur savoir de la société. Un SMIC ou un RMI, quand même, pour ne pas encombrer les Restos du Coeur et l'Armée du Salut. Quant aux patrons, il n'y en aurait plus, c'est tout simple!

La cinquième école, celle du Paquebot-de-Saint-Cloud, unique en son genre, propose comme "variables d'ajustement" les soigneurs du baudet, dont il faudrait réduire le nombre et les avantages, et la nationalité des consommateurs de soins, uniquement la française, et à condition qu'elle soit bien acquise, par le droit du sang, de préférence.

On remarquera que pour un homme malade, l'avis d'un seul médecin suffit habituellement. Rarement plus de deux.

Pour l'animal en question, porteur, il est vrai, de toute la misère physique et morale des français, les vétérinaires consultants sont si nombreux et leurs avis si radicalement divergents, qu'ils s'annulent. Voilà plus de soixante ans que la bête souffre. Là encore, les avis divergent: faut-il l'abattre? La remplacer par un troupeau? La soulager par la mise à disposition du public du S.A.O (soin assisté par ordinateur)?

Ce sera le prochain thème du concours Lépine.

Sceptique

*Diagnostic étiologique: identification de la cause de la maladie.

 

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Commentaires
E
Pas si tant que ça, à mon avis...<br /> <br /> "La Sécurité", c'est je crois, ce que cherchent tous les humains que nous sommes. C'est du reste, ce que tu sous entend, "Sceptique", et il est à remarquer que la seconde partie du titre (prémonitoire ?) que tu as choisi est bien : "Ou boîte de Pandore ?" !!<br /> <br /> Sécurité pour nous, pour nos enfants, pour nos emplois, pour nos revenus et nos placements financiers, pour la garantie de nos retraites, pour l'espace personnel et collectif dont nous fixons les limites-frontières, sécurité pour notre santé, pour notre vie etc.<br /> <br /> Je pense que c'est cette recherche de sécurisation, toute légitime qu'elle est, qui nous fait placer des limites, un bornage repère, afin d’éviter ou d’éloigner de notre prise de conscience, l’angoisse du vide, du : il n’y a rien en dehors de ce que je puis me représenter, hors du : autre que ce qu’il m’est possible de penser et me représenter.<br /> <br /> Alors, avant que le Big-bang, avant que tout « dieux » ou « Dieu » en représentation, Quoi ?<br /> Rien que nous puissions penser ou nommer en mode enfermant. <br /> Et c’est très bien ainsi; cela laisse libre de toute pensée dans un système clos.<br /> <br /> "Là", au cœur du non pas rien du tout, sur la "page blanche" du rien d'encore inscrit, peut se dérouler la spirale évolutive dont nous savons qu'en effet comme tu le fait remarquer judicieusement, Paul : elle "est possible uniquement parce ce que chaque couche rajoutée porte déjà en elle-même la trace de la suivante".<br /> La difficulté réside dans le fait que cette lecture ne peut se faire qu'après coup. <br /> C'est aussi la problématique de l'écriture de l'histoire et celle des sciences et autres.<br /> Pourquoi?<br /> Pour la simple raison que lorsque nous pensons le monde, la vie etc., nous le faisons, comme le dirait monsieur de La Palice, avec de la pensée. Quand nous émettons des hypothèses telles que celle d'un mono-«Dieu» créateur ou celle d'un « Big-bang », nous le faisons avec notre faculté de penser qui, nous le savons, s'inscrit dans le temps.<br /> Nous ne pouvons donc pas réélement, concrètement penser le non-temps. C’est une impossibilité mentale puisque notre faculté de penser est justement tributaire du temps.<br /> <br /> Ha, si seulement un instant, nous pouvions nous abstraire de la représentation que nous-nous faisons du monde et de nous-mêmes, nous placer hors temps pour voir le réel !<br /> Bien sûr, c'est possible dans diverses élucubrations, dans de la fiction, par l'imagination, par des prolongements..., mais en définitive, si nous observons à fond : toutes les démarches humaines possibles dans ce genre restent du domaine de l'illusion ; tôt ou tard, si nous sommes honnêtes avec la réalité, notre "ultime connaisseur", le voile du rêve se déchire, le miroir réfléchissant (et qui nous fait réfléchir de manière courante) éclate.<br /> Au total, nous nous découvrons nu, vierge de toute intention "prédatrice" ou accaparatrice. <br /> Certes la faculté de penser est toujours là et nous tenons compte du temps d'horloge indispensable pour prendre le train à l'heure etc., cependant ce que je nomme "le non penser", ce qui peut aussi se désigner par "le silence" ou par d'autres noms (peu importe au fond *), est présent.<br /> <br /> La porte de l'amour est alors ouverte et avec elle celle d’une réelle sécurité… «précaire». <br /> ..............................................<br /> * Au fond, ce qui importe à mon sens, c'est la réalité de ce qui se vit "là".
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S
Cette belle formule résume l'acte de création du monde tel que le concevait le monothéisme juif, et repris par les deux branches issues du tronc commun. <br /> Mais ce n'est pas mon propos. Je m'en tiens à une évolution qui a vu émerger une espèce dotée de la capacité à parler, première pierre de toutes les pensées, de toutes les cultures....de toutes les religions. <br /> Cette vision matérialiste de l'émergence humaine ne balaye évidemment pas toutes les interrogations(d'où venons-nous? où allons-nous?), et toutes les angoisses que peuvent éprouver les humains, à propos de leur quotidien.<br /> <br /> Les problèmes de notre Sécu nous ont emmenés loin!
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P
Avant le Big-Bang le silence?<br /> C'est un peu ce que je voulais signifier en disant plus haut "avant le verbe le silence"<br /> Mais je remarque aussi qu'un livre n'est silencieux pour que l'analphabète.<br /> Une de nos limite pourrait bien être l'illusion créée par l'insuffisance temporelle de notre "alphabet" scientifique.<br /> Pour rajouter une coquille dans ce débat:<br /> L'évolution en spirale de l'enveloppe calcaire de certains crustacés est possible uniquement parce ce que chaque couche rajoutée porte déjà en elle même la trace de la suivante.<br /> Ce qui me rends optimiste sur l'avenir.
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E
En commençant par nous demander pour qui les limites; pour qui ?<br /> <br /> En revenant(*) sur les "débuts" et "commencements", il faut bien voir que c'est notre esprit, sous forme de mentalisation, qui, cherchant une origine, crée un début et qu’automatiquement, cette même forme de mentalisation se représente une fin : Nous-nous pensons avoir eu une origine, un début, une naissance dans un passé et nous-nous représentons être mortels dans un futur et donc devoir mourir un jour inconnu que nous repoussons le plus possible par tout un tas moyens sur lequel il n’est pas besoin de revenir pour comprendre de quoi je suis en train de parler. <br /> On a coutume de désigner ce début-commencement et cette fin, par le terme de limites. <br /> <br /> De mon avis... et de celui de certains autres, la mentalisation de ce qui est pensable, étant à l’origine de la problématique des vivants parlant pour lesquels nous-nous prenons provisoirement, ce n’est pas par cette faculté qu’il est possible de dépasser le dilemme en trouvant et en nous donnant les moyens de « traverser les limites » comme le formule l’ami Paul.<br /> Par ce moyen ultra répandu de la mentalisation, tout au plus redistribuons nous les cartes du connu, du su sous forme d’un « je suis ceci », « je suis cela » (**) dans un jeu identitaire souvent mortifère où tel le boa qui à avalé Milou dans Tintin au Congo, le serpent cyclique civilisationnel se mort la queue sous notre responsabilité commune, au lieu de se détacher de l’anneau bouclé et de monter d’un cran dans la spirale évolutive. <br /> <br /> Ces dernières interventions semblent nous éloigner du propos initial de Sceptique à propos de ce fameux « trou » de Dame Sécu qui s'agrandit de jour en jour sans doute à force d'être B... <br /> Mais au fond pas tellement : Déterminer l’origine de ce « trou » sécuritaire social n’est pas aisé. En retrouver le début est difficile. Quand à sa fin dernière, nul n’en connais l’échéance… à moins que le dit "trou" n’ait gagné ses galons d’immortalité !! (re éclats de rires)<br /> Et je termine par une remarque amusante qui devrait combler d’aise ceux qui ne se pensent pas comme théistes ou déistes, mais moins ceux qui se targuent de l’être ou le paraître : À ce que j’en sais, les lettres de La Torah que l’on à séparées pour en faire des mots***, ne correspondent pas au terme de « Dieu » (dérivé de « Théos » en grec et « Deus » du latin qui figure dans toutes les textes bibliques). <br /> À ma connaissance se penser comme créature d’un « Grand Je Ne Sais Quoi » formulé à la convenance de chacun sous la désignation « Dieu » selon son mode de penser et de se représenter (ou de se voir dans un miroir tel Narcisse !) devrait en toute rigueur être considéré comme une hérésie !!<br /> Je précise que cette remarque ne fait appel à aucun fondamentalisme et que, ayant accès aux sciences issues des pensées du courant des Lumières, nous devrions nous poser la question du : Quoi avant que le fameux « Big-bang » ?
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P
"Où y a-t-il un commencement sinon pour nos esprits limités par de la pensée « linéaire »"<br /> L'observation d'une petite partie de cycle donne en effet une impression de linéarité.<br /> Mais l'être humain est déjà passé de la terre plate à la terre ronde, de la ligne droite à l'univers courbe.<br /> Nous sommes certe conditionnés par notre cycle humain qui à ma connaissance est borné par un début et une fin.<br /> Mais une borne est faite pour indiquer une limite.<br /> La science elle même a semblé être bornée entre le Big-bang et les limites de l'univers observable.<br /> Le propre de l'esprit humain est de chercher à repousser cette limite à défaut de pouvoir la traverser.<br /> Je remarque cependant que la "coquille de l'oeuf" devient étroite.<br /> Et qu'à l'inverse de Christophe Collomb nul nouveau monde n'apparait pour nous sur l'horizon planétaire.<br /> Il va donc nous falloir traverser nos limites.
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Sceptique
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