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Sceptique
17 octobre 2009

Femmes en vue: le classement de Forbes

Dans toutes les sociétés, et particulièrement dans le secteur économique, les femmes ont un handicap, physique et affectif. Elles portent et mettent au monde les enfants, elle en assurent l'élevage pendant plusieurs années, et ne s'en remettent pas volontiers à d'autres pour accomplir cet accompagnement. Leur amour pour leurs enfants constitue le socle sur lequel ils pourront bâtir leur personnalité et leur adaptation sociale.

Les sociétés humaines ont longtemps considéré comme allant de soi une séparation des rôles. Enfants, cuisine et maison pour les femmes. Chasse* et guerres pour les hommes. Les développements du savoir et de l'instruction ont maintenu la séparation. Nécessaire à la compétition des hommes dans les sociétés modernes, l'instruction poussée était considérée comme superflue pour les femmes. L'égalité formelle qui leur a été finalement reconnue n'a pas été suivie d'effet immédiat. Leur carrière en pointillé en contraint encore beaucoup aux postes subalternes, et la modération de leurs exigences salariales arrange bien leurs employeurs.

Nous sommes maintenant dans une phase où la capacité des femmes accède à la visibilité, tant dans le monde des affaires qu'en politique. C'est encore exceptionnel. Sur les 27 états qui composent l'Union Européenne, un seul est dirigé par une femme, l'Allemagne. Ce n'est pas encore arrivé en France.

Dans le monde des entreprises, notre société est plus exemplaire. Si, dans le classement de "Forbes"** les femmes dirigeant des entreprises anglo-saxonnes, occupent les premières places, Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, est à la huitième, et d'autres françaises occupent les six dernières d'un classement qui se limite à seize. Sept françaises sur seize est un nombre très significatif qui devrait relativiser la victimisation de nos femmes, image symétrique de notre sentiment de culpabilité à leur égard.

Tant il est vrai que, connaissant le mode de fonctionnement de nos entreprises, nous nous posons encore la question: "mais comment font elles?"

Anne Lauvergeon, dont j'ai saisi au vol ce qui semblait bien une réponse à ma question, expliquait ce qu'elle avait pratiqué dans son entreprise (nationale) pour l'adapter aux besoins des femmes, dont elle-même: plus de réunions en soirée, le samedi ou le dimanche. Pas de rallonges des horaires de bureau.

Areva est une entreprise publique sur un créneau très particulier et "sensible", dont la stratégie dépend de l'État. Dans le contexte inverse, l'exigence d'avoir à soutenir une concurrence peut naturellement conduire à un "management" de combat, sacrifiant la vie privée des personnels de tous rangs, mais plus particulièrement des cadres. Même s'il n'est pas démontré que c'est indispensable, que le succès de l'entreprise ne doit rien de précis à la fièvre entretenue, il s'agit d'une culture très profondément enracinée dans notre passé de chasseurs et de guerriers, obsédés par la mauvaise surprise, la fuite du gibier, ou l'attaque subite de l'ennemi***.

Il reste à souhaiter que sous la pression d'un nombre croissant de femmes P.D.G., le monde des entreprises pratique l'auto-critique de ses méthodes de gestion des ressources humaines. Elle ne pourra jamais, cette gestion, s'aligner sur celle des services publics, à personnel protégé par un statut, et dont l'objet est devenu secondaire. Mais elle pourrait s'éloigner de l'esprit "forces spéciales" qui sied aux militaires et policiers d'élite.

Sceptique

*La chasse, d'abord, puis les travaux des champs et la gestion des troupeaux, à partir du néolithique.

**"Forbes", magazine économique américain, du nom de son fondateur.

***cf dans "Citadelle", d'Antoine de Saint-Éxupéry, les méditations sur la sentinelle endormie, paradigme du manquement au devoir.

 

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Commentaires
S
Je suis d'accord: le saut qualitatif de l'homme par rapport au tronc commun simien est énorme. L'aptitude au langage en constitue la plus grande part, mais pas seulement. Au sein de la famille, un enfant sourd-muet ou trisomique avec un mode d'expression atténué s'adaptent plutôt bien. Mais c'est en dehors de la famille, dans la société, que le handicap prend tout son relief.<br /> La capacité d'aimer est effectivement étonnante, mais là, je crois, l'influence, la norme indiquée par la culture, sont importantes et méconnues.
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E
En relisant "La naissance du sens" de Boris Cyrulnik (Col. "Question de Science" chez Hachette, 1995), je prends note de ce qu'en éthologue, il argumente qu'il existe entre les animaux et les êtres humains, des différences d'organisation dans la relation, les ressentis puis les constructions mentales.<br /> <br /> Par exemple seul les petits d'hommes et femmes acquièrent une « fonction d'index » qui leur permet à un certain stade de leur développement, de désigne du doigt...<br /> <br /> La différence vient en particulier du regard porté par l’entourage ainsi que du parlé et de l'affect du monde adulte entourant.<br /> Pour l'enfant (sauf pathologies), les objets fonctionnels véhiculent une histoire transmise, ce qui n'est pas le cas dans le monde animal.<br /> Cette affectivité réceptive et émettrice inter réagissent et s’influencent l'une l'autre dans un double sens de va-et-vient entre l'entourage et les enfants. <br /> <br /> B. Cyrulnik va jusqu'à écrire que : "Toute extrapolation de "territoire" animal à celui de l'homme repose sur un contresens qui revient à oublier la réalité spécifiquement humaine du sens."(P. 72)<br /> Pour ma part, j’en tire des conclusions qui vont dans le sens de mes deux interventions.<br /> <br /> J’ajoute cette remarque tirée des leçons que la vie m’a donné : j’observe qu’il est possible de distinguer deux sortes de liens inter-humains ; ceux dans les mélanges de genres style pâté de viandes (cheval, vaches, alouette, liévres, humains... ou autres, qu'importe) et les liens affectifs affectueux tissés par et dans de l’amour vrai.
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S
Il y a une différence entre ce que notre raison, ou notre préférence, nous invite à polir, adoucir, des traits bruts appartenant à notre sexe, pour aimer et respecter l'autre sexe, mieux que ce que notre nature nous pousse à le faire, et l'injonction produite par une certaine pensée qui nie la différence ou en fait le résultat d'un dévoiement culturel. <br /> Depuis 1968, la glose sur ces questions a été des plus variées, des expériences d'application ont été tentées, sans résultat intéressant.<br /> La plainte des femmes, celle des hommes (sous la forme d'humour vache) ne faiblissent pas. Les faits qui renvoient à notre animalité nous rabattent le caquet régulièrement.<br /> Mais, c'est sûr, personne n'est obligé d'en rester là. La qualité de la société est la somme algébrique des humains qui la composent. Plus il y a d'hommes de bonne volonté, mieux ça se passe!
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E
"Doit-on, au nom d'un idéal, s'efforcer d'échapper à ce que nous sommes. Où se situerait un mal caché, prêt à se déchaîner, sans contrôle. Est-ce que, comme l'a écrit Élisabeth Badinter, l'Un EST l'Autre?"<br /> <br /> Au fond tu poses trois questions pour « le prix » d’une…<br /> <br /> Je réponds de mon côté :<br /> <br /> - Il ne s’agit pas d’échapper au nom d’un idéal, d’une projection futuriste, à quoi que ce soit nous concernant personnellement. Nous sommes qui nous sommes et les qualifications qui apparaissent sur le film du temps sont passagères.<br /> - « Le mal » est à mon avis ce qui est refoulé. Le courant de pensé en majorité porté par le catholicisme a fait entrer pas mal de mentalités dans l’idée que nous sommes supérieurs à tout (sauf à Dieu toutefois !) en particulier aux animaux et que nous « sommes condamnés » en ce bas-monde, à sublimer notre animalité. Très souvent ce qui ce passe dans les faits, c’est que au nom d’une image, d’une représentation de nous-mêmes (*), nous attribuons « Le Mal » à autrui, que nous l’en affublons. Pourtant, ce mal que nous voyons en l’autre et dont nous l’affublons n’est souvent, je ne t’apprends rien, que le reflet de ce que nous occultons dans notre économie personnelle. À mon sens il serait bon pour tout le monde que les porteurs voire zélateurs de telles mentalités aillent voir de près les textes d’où ils tirent ces jugements péremptoires et se donnent des chances de prendre connaissance de la réalité de ce qui y est indiqué. (voir l’un de mes commentaires sur ton blog)<br /> Ils-elles y liraient qu’en l’être humain, « Mâle et Femelle » ils sont mise en forme par le processus dont le rôle est de concrétiser ce qu’induit le « Logiciel » évolutif. **<br /> Et que la femme en tant que telle ***, n’est pas ce qui induit l’homme mâle à fauter contre un Dieu qui l’écrase, mais que c’est la faculté volitive de l’être humain (L’ADaM) Mâle et Femelle qui l’induit à apprendre à connaître.<br /> Si, au lieu de chercher à connaître, nous êtres vivants et parlant, en capacité de faire et de comprendre en en tirant les leçons, nous-nous laissons aller à chercher à savoir d’un savoir dichotomisé qui nous serait extérieur, alors nous en subissons les conséquences ; celle que nous constatons tous les jours.<br /> - Il est à remarquer que des confusions persistent jusque dans des esprits qui semblent clean et pertinents… Comme tu le fais remarquer, l’un n’est en effet pas l’autre. Dans leur morphologie, leur manière d’appréhender le monde et de s’y comporter, de chercher à le partager ou non, il est des différences entre les êtres humains. Ainsi en va-t-il des êtres humains qui vivent dans une forme d’hommes et de ceux qui vivent dans une forme de femmes. Ce qui est Un, commun, c’est le fait d’être un être humain « étant » comme tu le formules dans plusieurs sujets.<br /> <br /> <br /> <br /> "Hommes de femmes (…) » ?!<br /> Pâté de femmes, pâté d’hommes ? Les lapsus ont leur importance, ce n’est pas à toi qu’on va l’apprendre !!<br /> Alors, « hommes ET femmes » ?<br /> Oui, complémentaires dans leur forme, pas de problème. Femme || hommes s’attirant dans un but pour de complémentarité…<br /> De quel doute d’identité parles-tu ? De celui d’une identité sexuelle ?<br /> <br /> Rencontre hommes = femmes, non fusionnelle de deux être humain à identité particulière.<br /> <br /> Le premier élément dont j’ai pris conscience lors de la thérapie individuelle et en couple et en groupe que j’ai entreprise il y à plus d’un quart de siècle maintenant, c’est que chacun est responsable à 100 % de la relation et de la vie du couple ; chacun du côté qui est le sien. <br /> N’est-il pas écrit : « Tu quitteras ton père et ta mère » ? Je le lis dans le sens d’un conseil d’indépendance donné par le processus commun favorisant la diversification et l’épanouissement : « tu te dresseras, toi en tant que femme, toi en tant qu’homme et, autonomes, vous irez chacun vers soi-même (****) en apprenant à vous connaître (co || naître) dans votre différence et votre Un (être humain), chacun du côté qui est le sien en propre et vous apprendrez à partager. »<br /> <br /> ……………………………………………………………………… <br /> * (de style : « Ha ! Ce que je suis bien pensant, dans le droit chemin, conforme au désir du « Grand Mamamouchi » qui nous gouverne ou du groupe dans lequel je suis inséré… » ; Voir l’épisode de Job)<br /> ** Malencontreusement ces deux Fonctionnalités complémentaires « ALHoYM » et (Y H W H)) ont été acculturées par influence hellénique et latine sous forme du vocable « Dieu » issu de « Deus ».<br /> *** (Eve) « Hèt V He » (qui ne prend désignation que plus tard dans l’exposé du mythe qui peut être explicité à notre époque d’une manière compréhensible sans y faire intervenir de la croyance ou de la mythologie)<br /> **** C’est d’ailleurs le conseil que donne à Abraham, dans une proposition de compagnonnage, l’ardent et dynamisant parleur ; à savoir d’aller vers lui-même en suivant son destin (qui l’enseignera).
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S
en 5ème ligne, lire : hommes ET femmes....<br /> (à l'écriture, mes caractères sont vraiment trop petits.)
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Sceptique
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