Une citation...
"En l'absence d'un leader charismatique, nous sommes portés par la colère plus que par l'espoir....Il faut un leader qui ne passe pas son temps à dire que le Président a tort, qu'on va à l'abîme avec le déficit et qu'on va tous mourir. Il faut quelqu'un qui montre la sortie."
À qui attribueriez-vous ce discours pétri de doute sur la posture d'opposition systématique? À Manuel Valls, l'électron libre du Parti Socialiste?
Non, à bien chercher, il n'y en a pas d'autre. François Hollande, à l'occasion de ses plus récentes confidences, s'accroche à la méfiance de principe envers toute personnalité émergente, reprochant même à François Mitterand ses excès en la matière. Au même moment, Pierre Moscovici en désigne une par périphrases, mais en cas de désistement de son favori, se proposera lui-même.
Cette phrase, qui pourrait sortir de la bouche d'un socialiste saisi par le pragmatisme, l'acceptation de la nature humaine, est l'aveu d'une personnalité du Parti Conservateur américain, Bob Inglis, qui, du coup, se trouve débordé sur sa droite, par plus "obamaphobes" que lui*.
J'ai été frappé par cette ressemblance des discours des oppositions américaine et française. Ressemblance qui concerne aussi d'autres couples majorité-opposition, en Europe.
Tant il est vrai que nous appartenons tous à une espèce unique: homo. Sapiens, sapiens, comme nous l'auto-proclamons!
Sceptique
*Le "Monde" du 1er et 2 Novembre 2009, page 5 (International)