TGV en sucre....

Les ingénieurs qui ont conçu les belles machines qui franchissent le tunnel sous la Manche ont-ils auparavant consulté les sommités du GIEC? Celles-ci leur auraient-elles garanti un réchauffement épargnant pour toujours, d'un hiver qu'on appelait "normal", le parcours des Eurostars?

On se le demande car les belles rames jaunes, qui foncent de Paris à Calais pour s'engouffrer dans le tunnel sans ralentir, ont toutes, ou presque, attrapé un "froid et chaud" et se sont trouvées en panne au milieu du tunnel. 

Les "premières premières" semblent avoir bénéficié des mesures inspirées par les précédentes pannes des Eurostar, assez fréquentes et toujours mal placées, à savoir une auto-motrice venant la tirer ou la pousser, pour la ramener à l'air libre*. Mais, évidemment, elles ne sont pas assez nombreuses pour faire face à la panne quasi-générale des rames, chaque fois dans les mêmes circonstances: un gros rhume, du à la fonte de la glace ramassée à l'extérieur, et transformée en eau, dans la moiteur du tunnel. 

Si nos voitures, si les autocars et les camions, qui sillonnent les routes et les autoroutes à longueur d'année, étaient si susceptibles, si fragiles, nous ne le supporterions pas. Les constructeurs mettant sur le marché des véhicules "en sucre" seraient vite en faillite.

Mais les contrats qui régissent les fournitures de matériel roulant à nos sociétés ferroviaires ne sont pas, apparemment, tatillons sur la qualité. Vendeurs et acheteurs auraient-ils l'excuse qu'un train qui tombe en panne ne tombe pas plus bas? Qu'il reste bien tranquille, là où il s'est arrêté, tant qu'on n'a pas trouvé le temps, le matériel, et l'agent de conduite, pour aller le remorquer?

En attendant, mais ils n'en meurent pas, les voyageurs se morfondent. Tant qu'ils ne se mordent pas, pas de souci! 

Ceux qui devaient prendre les trains qui suivent attendent, à leur tour, quelques heures, avant d'être autorisés à monter dans un train. On leur donnera,  à l'arrivée, une attestation de retard, en vue du remboursement partiel du billet par le transporteur.

Tel est l'état des lieux du transport ferroviaire en France, dans les conditions "normales", c'est à dire "hors-grèves". La presse et les médias y gagnent de quoi remplir leurs feuilles et leurs bulletins d'information. 

Les étrangers ne doivent pas lire ou écouter nos journaux, car ils continuent à nous acheter des trains. Nous en payons une bonne partie. Il est probable que de part et d'autre, "on" soit plus exigeant sur la qualité. Et peut-être, aussi, la circulation des trains est gérée autrement.

Sceptique

*La SNCF ne semble pas organiser et mettre en application ce système de dépannage, que nous connaissons sur nos autoroutes.

Note du 21/12/09: Les rames d'Eurostar présentent effectivement un "point faible" qui a eu besoin pour se "décompenser", d'une situation météo oubliée. Dix ans environ d'un radoucissement réel, et tout le passé climatique est effacé. La religion du réchauffement anthropique s'est greffée sur le phénomène, la théologie de la punition est ressuscitée, immédiatement affirmée comme dogme.

Ce qui a créé deux croyances secondaires; la première est que tant que l'humanité n'a pas fait pénitence, le phénomène du réchauffement ne peut présenter d'oscillation, de retour en arrière durable. La seconde est que cette fatalité dispense de prévoir tout un pan de situations extrêmes, d'un seul côté, celui du froid. On peut envisager et préparer une canicule digne de la péninsule arabique, ou du coeur du Sahara, mais pas un froid hivernal encore courant pendant les années 90.

Tous les hommes intelligents de ce pays doivent abjurer au plus vite cette religion, qui nous a déjà fait tant de mal.