Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
28 janvier 2010

La Septimanie, son Roi, son peuple

La Septimanie est ce pays délimité par les Cévennes au Nord et à l'Ouest, par la vallée de l'Aude, au Sud, par le Rhône et la Mer Méditerranée, à l'Est. Elle a pour capitale, Montpellier.

Unie à la République française par un lien solide de ce côté, précaire et révocable, au moins dans l'esprit, de l'autre, elle est peuplée pour une bonne moitié par les septimaniens, et pour le reste, par des immigrants divers, qui ont profité de l'ouverture des frontières pour s'installer dans cette région ensoleillée au moins neuf mois sur douze*.

Sur l'esprit des septimaniens règne un bon vieux roi, fantaisiste et ubuesque sur les bords, et qui n'aime rien tant que parler, et faire parler de lui. Comme ses sujets adorent ça, il use et abuse des énormités, aux dépens de ses rivaux de l'autre côté de ses frontières. 

Quand ils l'entendent, les dits rivaux, malmenés par sa langue de vipère, grimpent aux rideaux, ou s'accrochent aux lustres, pour décharger leurs nerfs. Dès qu'ils ont repris leurs esprits, ils s'assemblent pour décider des mesures à prendre. "Vade retro, Satanas" est leur cri de ralliement.

Dans la perspective des élections régionales, organisées, aussi, en Septimanie**, les militants du P.S.S.  (Parti Socialiste Septimanien) vassal du P.S. dans le cadre du lien qui lie la République et le Royaume, ont imposé à la direction parisienne leur bon Roi (Georges) comme tête de liste de l'union des gauches fréquentables. Malgré de sérieuses frictions antérieurement à ces élections, le PS de Martine Aubry n'a pas voulu aller contre la volonté de peuple. "Vox populi, vox dei".

Seulement, là, il a encore poussé fort le bouchon. Il a dit du distingué et raffiné Laurent Fa bius, qui règne, lui, sur la Haute-Normandie, "qu'il n'avait pas l'air très catholique!"

On est en droit de se demander ce que le catholicisme vient faire dans l'identité d'un parti de gauche se réclamant du marxisme? Mais il est vrai que, si le Roi Georges a le profil de référence de la catholicité, le Roi Laurent, par définition, ne l'a pas. Et réciproquement. Je crois que ces deux hommes sont si différents, qu'ils ne peuvent pas s'aimer, même en regardant dans la même direction, comme le recommandait Antoine de Saint-Éxupéry.

En tout cas, tout ce qui n'est pas, en France, et en Septimanie, socialiste, se marre bien. Madame Martine Aubry et son état-major pourraient trouver sur internet des centaines de recettes pour punir les insolences du Roi Georges et les complices qui le soutiennent. Comme,  par exemple, je l'ai lu, retirer leur carte à tous les militants du PSS. Le mieux serait de leur soutirer leur carte d'électeur, mais ce ne serait peut-être pas suffisant pour faire chuter "l'ennemi socialiste N°1". "Le peuple a mal voté, qu'on démissionne le peuple!"

Sceptique

* J'ai remarqué que les languedociens (ils s'appellent comme ça, aussi) ne parlaient pas de leur soleil, mais de leurs déluges, appelés "phénomènes cévenols", qui les traumatisent beaucoup.

**La République française traite la Septimanie comme une partie intégrante. Ses lois, bonnes ou mauvaises, s'y appliquent.

Note du 29/01/10: Martine Aubry a obtenu de la maire de Montpellier qu'elle forme une liste concurrente de la pestiférée. Et invite les fidèles du Roi Georges à s'y rallier. En masse, si possible. Mais ce n'est pas gagné. Question d'attachement. Les Verts, qui avaient refusé de s'allier à Georges (Frêche), ont pris le goût de l'indépendance...ils hésitent.

Publicité
Publicité
Commentaires
E
Certes, un "bon" mot !<br /> <br /> Et comme tous les mots, ils ne font que passer...<br /> Certains retiennent l'attention un certain temps...<br /> Ils servent le meilleur et les pires des choses, on en fait même des livres qui véhiculent la culture et conservent en souvenir...<br /> <br /> Il ne font que désigner.<br /> Ce qui m'apparait comme intéressant à considérer, ce ne sont pas les mots ni les personnages qui les ont proférés, mais bien ce qu'ils cherchent à cerner et exprimer dans le réel.<br /> <br /> Monsieur Jean KLEIN (1915 - 1998) a formulé ceci lors d'entretiens(*):<br /> - "Le mot est au service d'un empirisme égocentrique et trouve son support dans la conscience d'où il émane et où il retourne."<br /> <br /> Et un eu plus loin : <br /> = " Nous ne connaissons rien d'une chose, nous connaissons seulement son apparence."<br /> <br /> (*) Retranscrit dans "La Joie sans objet", livre qui vient d'être réédité en poche aux éditions Almora (P. 80 et 81).
Répondre
S
Merci pour cet apport et cet éclairage. Un universitaire qui choisit de s'engager en politique doit changer de langage! Et laisser au vestiaire des principes.<br /> J'ai remarqué qu'il tenait sur ses genoux un ouvrage de Duneton, enseignant ET connaisseur des expressions populaires.<br /> Il a dit aussi"Je suis le Dominique de Villepin de Martine Aubry!"
Répondre
E
Se billet et les commentaires qui suivent m'inspirent plusieurs remarques:<br /> <br /> # Ce Monsieur Frèche - le mal nommé puisqu'il n'est guère de la meilleure fraicheur en politique... , n'est plus dans son ancien parti pour la raison qu'il a provoqué de la part de ce dernier un phénomène de rejet et du point de vue des idées je ne crois pas savoir qu'il puisse encore être facilement catalogué dans la famille de gauche, même en tant que cousin éloigné.<br /> Ce roitelet d'un pays qui n'a pas de réelle existence légale (en tout cas juridique en tant que tel), il faut insister sur le fait qu'il est professeur d'université, qu'en conséquence il sait parfaitement manier la langue français et donc que lorsqu'il prononce certaines phrases, c'est en toute connaissance de cause qu'il le fait. Comme dirait Le Pen son complice de fait sinon de sentiment et de conviction, dans la politique spectacle, c'est toujours payant car les médiats sont friandes de ce genre de provocations et : du moment que l'on parle d'un homme ou d'une femme politique et qu'on le ou la voit en image, c'est comme dans la pub, ça porte ses fruits en matière électorale.<br /> Ceci pour dire en décodé que le soit disant "roi" ou "empereur" ubuesque de cette région a tenu un propos "subtilement" racistes (en l'occurrence antisémites) tout en se défilant d'une éventuelle poursuite judiciaire. <br /> Dés lors, en ce qui concerne des décisions politiques, comment accorder sa confiance à un personnage quelque peu paranoïde qui ne veut pas affronter la responsabilité de la réalité camouflée de ses dires ?<br /> <br /> # Les coups "par la bande", qu'il soient hauts (manœuvrés au grand jour, à la loyale) ou bas, sont monnaie courante en politique, me semble-t-il...<br /> <br /> # Dernière remarque : <br /> Sous les cendres couve toujours le feu du racisme plus ou moins réprimé, les démons - laquais serviles du "Satan" volcanique qui leur préside - sont toujours-là à l'embusque, prêts à ressurgir des tréfonds de notre subconscient collectif ou teinté de personnalisation d'allure individuelle. Et faire sans cesse le départage d'une appartenance historienne et géographique fragmentaire, entretient ces démons du racisme anti- juif, arabe et autres...
Répondre
S
Je pense que ces propos "sulfureux" n'entraîneraient aucune sanction devant un tribunal. La liberté d'expression (en France) n'est donc pas en cause.<br /> C'est un problème qui touche de le Parti Socialiste, qui est "obligé" de faire "quelque chose", mais qui peut lui faire perdre la Région Languedoc-Roussillon. Bartolone, ami de Fabius, a admis que le PS en prenait le risque.
Répondre
P
il me semble que l'affaire Frèche pose aussi une nouvelle fois le problème de la liberté d'expression.
Répondre
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité