Nouvelles brèves, de France et du monde
En France, c'est l'entrée en scène, pour le dernier tableau du Salon de l'Agriculture, du Président Nicolas Sarkozy. Ce qu'en ont rapporté les divers médias, à savoir quelques gros chèques bien placés, et la promesse ferme de ne pas se laisser faire lors du mégotage sur la prochaine PAC, ne paraissait pas très signifiant. C'est la réaction outrée des Verts qui m'a alerté. On connaît la sollicitude de ce mouvement pour l'engeance agricole "normale", celle qui met des engrais dans ses terres et empoisonne ses concurrents à six pattes.
Nicolas Sarkozy aurait annoncé que la grappe écologique serait quelque peu lâchée. Comment, qu'est-ce que ça veut dire, se serait écriée Cécile Duflot, mère supérieure de la Congrégation?! L'annonce doit être sérieuse!
Ah, si le "come-back" était vrai, si le Président avait compris qu'il avait, comme tant de responsables du monde, été "blousé" par le lobby vert et millénariste, promettant une fin du monde à brève échéance si nous continuions à nous baffrer, pour ce qui nous concerne, à vouloir simplement vivre, pour le reste du monde.
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L'Irak vote aujourd'hui, pour renouveler son Parlement. À l'horizon, le départ des troupes américaines qui sont venues régler un compte falsifié avec le dictateur sunnite Saddam Hussein, et mettre, par la même occasion, le pied à l'étrier à une majorité chi'ite, que les sunnites "ne peuvent pas voir en peinture"*. On sait aussi que les américains laisseront derrière eux un territoire autonome de fait dans le kurdistan (irakien), terre de persécution chronique partagée entre trois états. Sunnites, chi'ites, et kurdes, se détestent et se méprisent mutuellement, depuis toujours et pour longtemps. Comment tenir ce pays fragmenté sans un Raminagrobis mettant tout le monde d'accord? Tant que Garfield** est là, il fait tenir debout le château branlant. Mais sitôt son dos tourné, les règlements de comptes vont recommencer.
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L'Islande a voté massivement "NON" contre la facture présentée par le Royaume Uni et les Pays-Bas. Facture de l'indemnisation des clients européens d'une banque en ligne islandaise, en faillite avec quelques autres en 2008. À première vue, ce refus n'est pas très honnête. À part Lehman Brothers, sacrifiée pour l'exemple(et par erreur), toutes les banques mouillées dans le scandale financier de 2008 ont été placées sous la garantie des états, jusqu'à ce qu'elles se remettent en route et remboursent leur sauveur. Mais l'Islande est un pays "à part". Autour de trois cent mille, les islandais vivent des ressources "primaires" de cette île proche du cercle polaire, mais adoucie par l'air tiède de l'Atlantique. Le développement de l'économie virtuelle avait permis une diversification de l'activité des islandais, et une prospérité inespérée, mais les pertes de leur banque en ligne ne sont gagées sur aucune fortune solide. L'ardoise laissée est insolvable. Elle ne peut pas être payée sans douleur par un peuple nombreux et solidement ancré dans l'économie mondiale.
Sceptique
*"ne pouvoir se voir en peinture" est une expression fondée dans notre culture qui s'autorise la représentation humaine, flatteuse ou caricaturale, peu importe. Elle n'aurait pas eu beaucoup de sens en Irak il y a un nombre certain d'années, mais l'usage du portrait et de la statue a fini par s'imposer, et a survécu à la disparition du dictateur.
**Héros félin d'un film américain d'animation, et de ses suites.