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Sceptique
26 mars 2010

Dominique de Villepin, chouchou des médias

Son physique de cinéma, son talent d'acteur, son verbe enjôleur, bien ajusté au désir populaire, Dominique de Villepin a tout pour faire la fortune des journalistes, dont on peut imaginer la lassitude d'un menu affiché depuis près de trois ans, sans nouveauté appétissante.

Quelle mouche a piqué le brillant chef d'état-major de Jacques Chirac? Est-ce le portefeuille attribué à un de ses fidèles, par surcroît digne d'une publicité pour Harcourt?

Toujours est-il que le flamboyant ennemi de Nicolas Sarkozy n'a eu aucun mal à recruter deux cents journalistes, pour l'entendre annoncer la fondation de "son parti" politique, dont le programme est un "lacrima villepini" liquoreux, qui plaira aux grand-mères.

Depuis (et pour combien de temps?), il n'est pas de journal télévisé hexagonal qui ne fasse une place appuyée à la fameuse conférence de presse, et qui en rajoute sur les intentions du bel homme: se présenter à la présidentielle de 2012, pour affaiblir, pourquoi pas, le très honni Nicolas Sarkozy. Lui, bien sûr, s'en défend avec la grâce du geste, et la (fausse) modestie de bon aloi.

Un signe que cette candidature n'est pas vue d'un mauvais oeil . Ségolène Royal, qui sera candidate, j'en mets ma main au feu, apprécie qu'un Bayrou de droite vienne remplacer le Bayrou centriste, présumé hors-jeu. Ce sera toujours des voix de prises, cessibles pour le deuxième tour. 

Le problème, c'est que Dominique de Villepin a été frappé très tôt par le principe de Peter, qu'il n'a même pas pu suivre ses classes en politique, et qu'il a enchaîné les désastres en fournissant des mauvais plans, ou en en appliquant mal, d'autres. Et personne ne le croît vraiment innocent dans l'affaire Clearstream, même si, dans cette action là, il a mené une retraite qui serait un chef-d'oeuvre militaire. Lui, il avait pris un bon chef d'état-major, qui lui a dicté la méthode imparable: nier.

Bref, tout son calcul repose sur une donnée statistiquement favorabl e, le déficit de mémoire, et une autre plus aléatoire, la date du procès en appel de l'affaire Clearstream. Et, quand même, une troisième, la sympathie d'une presse écrite, parlée, ou télévisée, qui lui a déjà donné son rôle.

Sceptique

 

 

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