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Sceptique
25 juin 2010

Brèves de foutoir...

AFGHANISTAN: Le Général Mac Chrystal limogé.

Les militaires sont précieux par leur compétence, à prouver, dans la conduite des opérations, le choix des tactiques, des moyens, des unités à engager. Mais la guerre est toujours une affaire des politiques, qui sont seuls responsables de son déclenchement et de son issue. C'est pourquoi les démocraties sont si tâtillonnes  sur le devoir des réserve des militaires auxquels elles confient l'exécution des combats. 

Le Général Mac Chrystal a un illustre prédécesseur en la personne du Général Mac Arthur, qui se fit virer en insistant trop lourdement sur l'opportunité d'utiliser la bombe A pour dégager les armées Onusiennes, en mauvaise posture face aux chinois, engagés au côté des nord-coréens, qui s'étaient mis en tête d'envahir la Corée du Sud. Les sino-nord-coréens finirent par être refoulés sur la ligne de démarcation existant avant le déclenchement de l'invasion de la Corée du Sud, avec les moyens classiques.

Il est à noter que le Président Obama n'avait rien d'autre à reprocher à son commandent en chef des troupes engagées en Afghanistan, que ses propos critiques livrés à un magazine à la diffusion restreinte. Mais son intérêt politique était de préserver l'autorité du pouvoir démocratique. La guerre en Afghanistan n'ayant manifestement plus d'avenir, la conduite des armées de l'OTAN n'est plus déterminante.

Notre propre histoire compte quelques exemples de généraux limogés pour états d'âme politiquement incorrects. Le plus illustre d'entre eux reçut de l'Histoire une pleine approbation, ce qui ne l'empêcha pas d'être, avec raison, très strict avec le quarteron de généraux rebelles à son autorité politique. Comme ils étaient passés à l'acte, un simple limogeage n'était pas suffisant. Le Tribunal militaire leur fut opposé. Le dernier mot à l'autorité politique, tel est le principe acquis.

FRANCE: RETRAITES, PROBLÈME DE ROBINETS

Question débile: en cas de besoin d'eau, si on a le choix, vaut-il mieux pomper dans un lac, ou dans le lit d'un grand fleuve?

La réponse de l'opposition, partis et syndicats, est unanime: il faut pomper dans les lacs, les étangs, les mares, jusqu'à les mettre à sec, mais surtout pas dans les fleuves! * L'avenir, c'est le retour à la retraite par capitalisation, cette dernière étant assurée par les entreprises et les épargnants. La commodité saute aux yeux, en attendant d'atteindre la figure.

Il ne faut pas croire que la retraite par répartition fait en permanence l'unanimité chez les "riches" et chez les libéraux. Si nous ne connaissions pas depuis deux ans un effondrement de la bourse et une chute inégale, mais globalement sensible, des revenus laissés aux actionnaires, les adversaires du sauvetage des retraites par répartition auraient eu le renfort de ceux que le solidarité n'arrange pas. Pour eux, l'argent mis dans les caisses de retraite ne rapporte rien, ne fera jamais plus partie de leur patrimoine héritable. Leur hargne est temporairement refroidie.

La retraite par répartition fut le seul moyen d'éviter les risques structurels d'inflation, de spoliation, de vol qualifié. Sa sauvegarde ne repose que sur l'équilibre entre cotisants et allocataires. Le mécanisme est mal compris. La plupart des retraités pensent que c'est leur argent qui leur est versé. Le devoir des politiques qui connaissent le dossier est d'expliquer honnêtement les choses. Pas de garder sous leur coude la vérité, pour être bien vus.

Sceptique

*Indispensables à la pêche à la ligne.

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Commentaires
S
Merci pour votre visite et vos commentaires. J'espère que vous avez repris votre propre blog, désespérément calme ces derniers mois. Une année trop lourde, sûrement.
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T
Mc Chrystal avait un devoir de réserve en tant qu'agent de l'Etat ...
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Sceptique
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