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Sceptique
27 juillet 2010

FERRARI au Grand Prix d'Allemagne....

L'histoire fait scandale. À la fin de cette épreuve de Formule 1, l'équipe Ferrari a deux voitures en tête, conduites, la première par Félipe Massa, la seconde par Fernando Alonso, recrue récente de la "scuderia", et bien placé pour le championnat du monde des conducteurs. 

Comportement programmé ou message codé, Félipe Massa lève légèrement le pied, et se laisse dépasser sans risque par  son coéquipier. Alonso remporte la course, mais personne n'est dupe de la manoeuvre. D'autant que Félipe Massa aurait eu une mimique éloquente une fois son casque retiré.

Alors, la Fédération se fâche, et met la firme Ferrari à l'amende. Celle-ci ne dément pas et invoque les impératifs du fonctionnement de l'équipe.

Il était évident que d'avoir deux voitures, et deux pilotes de premier plan, en tête, ne constituait pas une forte probabilité. S'il n'y en avait eu qu'une, aucun cas de conscience ne se serait posé. La condition pour qu'un champion de Formule 1 gagne, c'est que sa voiture tienne. Dans les conditions actuelles, les mécaniques sont plus fragiles que les hommes qui les conduisent. 

Le contrat, au moins implicite, entre Ferrari et Alonso, c'est que l'écurie lui fournisse une voiture capable de le faire gagner, ce qui est bon pour le constructeur, mais aussi pour le postulant à un titre de champion du monde. En décidant de faire céder sa place de premier par Massa à son coéquipier, Alonso, Ferrari ne perd rien comme constructeur, mais gagne la reconnaissance de son nouveau, mais renommé, pilote. Le constructeur ayant surmonté son infériorité temporaire en Formule 1, donne en même temps de nouvelles chances à ses pilotes.

La réaction morale des supporters, qui, en majorité, désavouent la décision de Ferrari, est tout à fait compréhensible. Le sport met d'abord en valeur des hommes. Il est facile d'oublier la place du constructeur dans le sport automobile. Pourtant il est à la fois le banc d'essai de l'incessant perfectionnement de l'automobile, ré-utilisable pour la fabrication des modèles "grand public", et une action publicitaire au profit de la firme. Au fond, la note de scandale qui entoure la décision "anti-sportive" de l'écurie Ferrari, pimente la publicité, recentre l'attention du public et des médias sur le constructeur.

FERRARI? Ah, ce vilain! Mais, quelles voitures! 

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