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Sceptique
28 juillet 2010

Nomades en France( français et étrangers): doit-on se taire?

Des problèmes, disent les uns.

Pas de problèmes, s'écrient les autres. Arrêtons de stigmatiser ces pauvres gens! Laissons les tranquilles!

Et entre les deux?

Que ce soit à la ville ou à la campagne, les nomades ne passent pas inaperçus. Ils occupent les terrains qui leur sont réservés, ou parfois d'autres, qui n'ont que le défaut d'être d'accès facile. Certains, tous français, sont sédentarisés partiellement (en caravanes) ou complètement (en maisons ou appartements). 

Comme dans toute population, la majorité ne pose pas de problème, n'est pas agressive, exerce des petits métiers utiles, mais, par contre, aucun qui soit incompatible avec l'envie de bouger. Elle compte peu de fonctionnaires, d'agents de services publics, de professionnels ayant besoin d'investissements importants et d'une clientèle stable. 

Et elle comporte une minorité délinquante, pratiquant essentiellement le cambriolage, et plus si affinités.

Et alors? Où est le problème?

Elle accompagne la majorité dans ses déplacements, évacuant tôt ou tard le territoire qu'elle a écumé, et rendant difficile l'enquête des policiers ou des gendarmes. Et, point important, cette frange délinquante bénéficie de la solidarité sans faille de la communauté. Elle n'a à en craindre aucune dénonciation, ou une quelconque imprudence de langage. Un drame comme celui de Saint-Aignan-sur-Cher les a pris par surprise. À la douleur du deuil s'est ajouté le déni. Le fils tué, "bien connu des services de police", était innocent.

C'est cette solidarité élargie qui creuse un fossé d'incompréhension. Dans la société ordinaire, la complicité avec le délinquant, parfois douloureuse, se limite à la proche famille. Elle ne s'étend jamais au delà. Mais dès qu'il y a communautarisme, c'est toute la communauté qui fait bloc, quelle que soit la gravité du délit. 

Et il est difficile de nier que cet esprit communautaire ne concerne plus seulement, en France, que la communauté des gens du voyage  (romanichels, manouches, gitans). La plupart des immigrés forment des communautés solidaires et défensives, couvrant toutes les conduites de ses membres. C'est peut-être un échec de notre peuple* qui les accueille, mais, qu'est-ce qu'on en fait, de cet échec? On ne fait RIEN ? 

Que pourra faire, concrètement, efficacement, notre gouvernement? La difficulté de la tâche ne doit pas faire choisir l'abstention...militante. De même, dans le domaine de ce terrorisme qui s'exerce hors de notre territoire, sur nos humanitaires, qu'il est peu dangereux, pour le moment, d'enlever et d'assassiner. On ne peut rien, on ne peut rien, tel est le leitmotiv presque unanime exprimé par les médias. 

Je ne méconnais pas la difficulté des coups à porter, mais pensons pendant une minute à ce que feraient les israéliens, dans ces circonstances? 

Sceptique

* Qu'on ne me dise pas que c'est un échec du gouvernement. C'est celui de deux peuples, un à un.


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Commentaires
S
J'exprimais un souhait, adressé à ceux qui le décident. Mais, bien sûr, je ne crois pas à une contrainte. Mais je ne vois pas pourquoi, par contre, les sédentaires devraient, eux, se contraindre, non pas à voir simplement passer les nomades dans leur rue, mais à les laisser s'installer où ça leur chante, éventuellement dans leur jardin. Dans un espace comme l'Europe, un vrai nomadisme est devenu anachronique, et il n'y aura plus de vraie paix entre sédentaires et nomades, aussi gentils soient-ils.
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N
erratum :<br /> <br /> qu'ils fassent
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N
C'est une maladie de vouloir sédentariser les nomades ! Il n'y a aucune raison. C'est un peu comme si on interdisait à quelqu'un de sédentaire de se déplacer dans tous les quartiers de sa ville et qu'on voulait l'obliger à rester exclusivement dans le sien, ce serait stupide non ? Cela semblerait une dictature non ? Rien, absolument rien, ne justifie cette obsession à vouloir sédentariser les nomades.<br /> <br /> Quant au reproche concernant le communautarisme, il faut d'abord considérer le communautarisme que les sédentaires ont vis-à-vis des nomades, au lieu de simplement les accepter et les intégrer, pas en les forçant à s'immobiliser, mais en acceptant qu'il fasse partie de la société, voire de ses amis, même s'ils seront alors des amis "saisonniers" !
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S
Je prends bonne note de votre point de vue, mais vous confirmez implicitement que la loi particulière des nomades prévaut sur celle des sédentaires. Au nom d'une ancienneté? <br /> À ma connaissance le nomadisme occupait une partie de l'année des chasseurs cueilleurs, mais ils avaient une base fixe. À partir du néolithique, de l'invention de l'agriculture, la majorité des hommes est devenue sédentaire, là où c'était possible(terres cultivables).<br /> Le nomadisme, hors professions particulières (forains), n'est que culturel, et il est devenu anachronique. Il sera toujours conflictuel dans les sociétés sédentarisées. Pour la tranquillité des nomades, je souhaite qu'ils se sédentarisent.
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N
Il faut vivre le voyage pour savoir de quoi on parle, je n'ai lu que des clichés, parce que même chaque voyageur détient ses propres nuances dans ce mode de vie.<br /> <br /> A rappeler que certes il y a des voleurs de poules, mais que les pires escrocs en France ne sont pas nomades mais vous parlent très régulièrement à la télévision, que les restrictions d'ordre législatif et judiciaire ne pousseront les nomades qu'à la rebellion et la transgression puisqu'ils ne feront pas de concessions sur leur mode de vie bien plus ancien que la sédentarisation, que le fait que l'euro n'a pas le m^me poids économique en France qu'en Roumanie n'est pas une raison suffisante pour revenir sur le principe de libre circulation des personnes.<br /> <br /> et non les nomades ne sont pas forcément pauvres ou moins intelligent que les sédentaires.
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Sceptique
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