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Sceptique
20 octobre 2010

Défaitismes

Soixante-cinq pour cent des français seraient contrariés par la fermeté du Président Sarkozy, face à l'offensive engagée contre lui.

Ils étaient bien plus nombreux, le 30 Septembre 1938, à être soulagés par les accords de Munich.

Ils étaient bien plus nombreux, le 18 Juin 1940,à préférer l'armistice.

Unanimes, cinq ans plus tard, à préférer la libération et la victoire.

Sceptique

 

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Commentaires
S
Merci pour votre long commentaire. Je vais être le plus bref possible parce que mon portable donne des signes de faiblesse, veut prendre sa retraite lui aussi!<br /> Je n'ai pas d'a priori conte les jeunes, mais il reprennent les mêmes slogans que les adultes, et les adultes disent beaucoup de bêtises sur la retraite par répartition. Ce qui prouve que les jeunes manifestants gobent ce qu'on leur dit.<br /> Je viens de lire dans le Monde du 21 Octobre(p.21) un article du philosophe Robert Redeker, qui examine avec le recul philosophique la situation actuelle. Essayez de le trouver sur internet.
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G
Résistance de l'institution n'est pas synonyme de rigidité de cette dernière. En effet, le cadre, qu'il soit thérapeutique, pédagogique ou - je le risque - gouvernemental, doit comporter des règles définies, connues de tous et appliquées pour chacun. Dans l'idéal, bien sûr. Mais il y a une autre condition sine qua non : la souplesse et l'adaptabilité !<br /> Voilà, je sais que j'en remets une couche mais je le pense et je pense que nous sommes d'accord là-dessus.<br /> <br /> Revenons aux évènements présents : effectivement, l'Histoire de la France, mais l'Histoire bien plus globale comporte des périodes qui se succèdent, sans se ressembler tout à fait à chaque fois, et dont le cycle bien souvent se répète.<br /> Je suis tout à fait d'accord avec vous sur ce regard là sur le passé, mais on ne peut reprocher aux humains d'être les acteurs de leur temps. Et on ne peut surtout pas leur reprocher d'être jeunes, pleins d'idéaux, de fougue et d'espoir. Car cet état de quasi-insouciance qui facilite la mobilisation massive des jeunes ne doit pas faire oublier qu'ils ont une réelle réflexion en train de se construire et de maturer. Ne pas oublier également que les mouvements les plus humanistes partent des "jeunes", ce qui débarquent, tout frais, dans un univers déjà constitué et qui en repèrent ainsi les caractéristiques, les qualités, les défauts, avec un discernement beaucoup plus aiguisés que ceux qui sont déjà là depuis longtemps.<br /> Un exemple tout bête : quand on arrive dans un nouveau lieu de travail, on est souvent celui/celle qui remarque ce qui peut être rediscuté voire amélioré.<br /> Je reviens sur les jeunes car vous avez eu, il me semble, des mots assez durs.<br /> Même si, même si, je vous suis, il faut d'un côté l'ordre (AUSSI) pour permettre au désordre d'exister.<br /> <br /> Pour finir, parce que je crois que nos réflexions sont parallèles et que l'on pourrait bien longtemps discuter (ce qui est très intéressant d'ailleurs), je voulais juste rajouter une citation que vous connaissez déjà mais qui me parait vraiment quelque chose d'essentiel : "Le monde n'a besoin ni d'un sauveur, ni d'un destructeur. Le monde est, nous sommes." Vous connaissez l'auteur bien sûr :)<br /> <br /> Nous sommes et ils sont, et l'histoire se fait quoiqu'il advienne.<br /> Je suis sûre qu'il y en a même qui croient encore que le plus beau reste à faire... Il vaut mieux d'ailleurs, pour rester en vie.
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S
Notre histoire, telle que nous la connaissons, est marquée, depuis la période gauloise, par l'alternance de pouvoirs faibles et de désordre, et de pouvoir restaurant l'ordre et la cohésion de l'ensemble disparate que tout le monde appelle France.<br /> L'autorité d'un pouvoir fort nous a toujours paru insupportable, et le désordre toujours amusant...un certain temps.<br /> L'Histoire en tant que mémoire élaborée, structurée, retient les personnages ayant mis fin aux désordres de leur temps, et restauré l'autorité de l'État, au prix de quelques victimes expiatoires.<br /> Nous avons la chance d'avoir un pouvoir (il en faut bien un) élu et révocable, chargé d'un mandat limité, contrôlé par la loi et quelques contre-pouvoirs institutionnels.<br /> Affirmer que ce n'est pas suffisant et qu'il faut lui ajouter celui de la rue est une duperie.<br /> La dernière grande crise que nous avons connu a été Mai 1968. Elle était probablement la conséquence d'une gouvernance trop sûre d'elle-même, trop nombriliste. La France s'ennuyait. L'opposition d'alors est montée précipitamment dans le train du désordre mis en route par les étudiants, pour arracher le pouvoir des mains d'un De Gaulle qui avait fait son temps, et que les nouvelles générations n'avaient aucune raison d'aimer. Le personnage était rien moins qu'aimable.<br /> Mais au bout d'un moment le désordre et le blocage furent tels, que l'opinion se retourna contre ses fauteurs. <br /> Mais la guerre d'Algérie était finie(depuis six ans) et l'économie remise sur ses rails pour un moment. Dix ans de gaullisme avait remis notre pays devenu arriéré dans le modernisme.<br /> Le long intermède qui a suivi a peu à peu affaibli le pouvoir politique et l'économie, confrontée à la concurrence internationale. 600.000 emplois industriels perdus en dix ans, non remplacés par d'autres, à plus forte valeur ajoutée. L'élection de Nicolas Sarkozy a été l'aboutissement de l'accumulation de problèmes non résolus, auxquels s'ajoutaient des mesures démagogiques mettant notre économie hors de course.<br /> Mais, c'est vrai, ce n'est pas une dictature, et ce que l'opinion a fait, une autre opinion peut le défaire. Mais, apparemment, dans l'esprit de certains, attendre 2012 est trop long, et pas sûr. Une opinion fluctue au jour le jour. Cette réforme des retraites, démographiquement et économiquement indispensable, a été le "casus belli" opportun.<br /> Votre génération pourrait payer très cher le recours aux démagogues qui tiennent actuellement...le crachoir. Vous réaliserez plus tard l'avantage d'une résistance des institutions face au désordre organisé. Si c'est le résultat final!
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G
Ce qui se retrouve dans chaque régime tendant vers la dictature est cette "fermeté" tendant à la rigidité.<br /> Je ne fais pas confiance à quelqu'un qui n'écoute pas ma façon de penser - et écouter ne signifie pas adhérer.<br /> Un regard tourné vers soi alors qu'on avait fini par devenir aggressif et acerbe à force de le quémander peut tout à fait désamorcer la bombe.<br /> <br /> La force par dessus tout n'a jamais été une solution... Sinon finale.
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Sceptique
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