Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
20 novembre 2010

Attentat de Karachi: un nouveau témoignage

Les familles des victimes de l'attentat, qui tiennent pour certaine l'hypothèse d'une vengeance des services secrets pakistanais, "sucrés" de leurs commissions, sur l'ordre de Jacques Chirac, élu Président en 1995, ont donné mission à leur avocat d'engager une offensive générale contre les responsables politiques de l'époque. À partir d'un témoignage reçu par le juge Van Rhuymbecque (qui doit être sur écoutes!), immédiatement livré au public, et de son interprétation, l'interruption du versement de commissions, susceptibles de rétro-commissions, aurait mis en danger les personnels de la DCN en mission au Pakistan. Jacques Chirac et son fidèle Dominique de Villepin ont donc été assignés en justice pour répondre de cette "mise en danger d'autrui", consciente. Notons que Nicolas Sarkozy, actuellement protégé par son statut, ne voit pour autant son siège levé.

Dominique de Villepin est immédiatement venu se défendre, au journal de 20 heures de Claire Chazal, sur TF1. Il a expliqué que Jacques Chirac a effectivement fait arrêter le versement de commissions*, à l'exception de celles qui étaient dues à des intermédiaires pakistanais. Seules celles qui étaient promises à des intermédiaires non pakistanais, et susceptibles de rétro-commissions, ont été supprimées. Les frustrés en ont été informés. Dominique de Villepin a ajouté qu'il avait demandé à être entendu par le juge d'instruction sur cet aspect du dossier. Il a ajouté que le témoignage précédent, qui a déclenché l'offensive, avait été manipulé lors de sa diffusion délictueuse**.

On peut comprendre que les familles des victimes, à la recherche d'une explication, aient trouvé plus commode cette rumeur qui a mis en cause les responsables politiques français, plus accessibles que Ben Laden, caché dans les montagnes du Pakistan. 

Mais il faut se rappeler que l'attentat a eu lieu sept ans après cette affaire de sous-marins, et qu'il a nécessité les services d'un kamikaze. Mourir pour du fric parait à première vue improbable. Sauf manipulation d'un groupe extrémiste religieux.

Sceptique

*"Il" voulait moraliser le commerce international des armements, dit Dominique de Villepin

**Il y a un réel problème de respect du secret, de l'instruction, en l'occurrence, mais aussi de la vie privée, du travail de la fonction publique. Il semblerait qu'il n'y a plus de possession du secret, qu'elle soit transférable à toute personne dont la fonction fait passer sous ses yeux des informations sensibles. Certaines semblent considérer alors que le secret devient leur propriété, et qu'elles peuvent en disposer. C'est une grave altération de la conscience professionnelle.

Publicité
Publicité
Commentaires
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité