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Sceptique
17 avril 2011

Gaz de "shit"*: peurs et renoncements

Nous ne sommes surs que des dettes que nous laisserons à nos petits-enfants! Il y a unanimité pour décider que ces mêmes petits enfants, voire les générations qui les suivront, ne prendront jamais la décision d'extraire ce gaz piégé dans les roches, sédimentaires, mais enfouies dans la profondeur du sous-sol.

Nous, encore jeunes ou déjà vieux, vivons le "après nous, le déluge", qui est devenu, subrepticement, notre devise nationale. Nos fournisseurs de bon gaz, extrait à une profondeur moyenne et grâce à sa pression...naturelle**, en ont encore pour quelques dizaines d'années. Qui sait de quoi seront faites l'opinion et la technique d'extraction à ce moment là, que ne connaîtront pas les humains de ma génération et d'une ou deux qui suivent? Nous prétendons le savoir: ce sera non! 

Notre passion nationale, c'est de forger des idéologies valables pour mille ans, et de décider du sort de notre population pour le même temps. Passion vaine et quelque peu ridicule, mais qu'aucune rhétorique ne peut plus entamer. Ce serait bien le diable que quelques fortes têtes n'échappent à cet obscurantisme militant, et aillent trouver ailleurs les connaissances désormais interdites sur notre sol***.

Ni le "bon-vieux-temps", ni la fin du monde(humain) à court terme, n'ont fait partie de mes nostalgies ou de mes craintes. Le futur proche ne peut pas être pire que le passé encore proche. Une seule éventualité me désole à son évocation: le bannissement de la Raison. 

Sceptique

*Le lapsus de François Fillon en est-il un? "Shit" est le mot anglais pour "merde". Et, dans l'esprit des opposants définitifs à l'extraction(future) de ce gaz, c'est bien de "ça" qu'il s'agit.

**Le qualificatif "naturel" est un sésame universel, de nos jours.

*** Oui, on en est, maintenant, en France, à droite, ou à gauche, à imaginer une censure préventive de la recherche. Des fois qu'on trouverait!

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Commentaires
C
Je suppose que vous avez lu le billet d'Allègre sur la quetion : http://toutsurlachine.blogspot.com/2011/04/opinion-la-defaite-du-progres-claude.html<br /> <br /> De fait, la technique actuelle du frakking est encore un peu balbutiante et nécessite d'être très encadrée, mais ça va certainement évoluer. Le "NON ! JAMAIS !" en tapant du pied - gauche et droite confondues - est encore une de ces postures qui, hélas, définissent de plus en plus la France...<br /> A propos du lapsus, "frakking" a un double sens : dérivé de "fracturing", bien sûr, mais aussi plus ou moins traduit par "fichu", "foutu" (en + ou en -). Ex. : Good frakking news !
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S
Je viens de lire avec quelques jours de retard un article signé Jean-Marie Chevalier, analysant la politique énergétique de la France, dirigiste et irrationnelle, sous la pression des écologistes et de l'opposition de gauche, qui entendent bien profiter du mécontentement des consommateurs, en cas de "vérité des prix"..<br /> (21 Avril 2011, p.17)
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L
Certes la connerie n'est pas éternelle. Mais en attendant qu'elle nous fiche la paix, ce sont les chômeurs qui en font les frais, faute d'une croissance suffisante. Leur souffrance, bien réelle et actuelle, sera-t-elle effacée par le bonheur futur de leurs enfants ou de leurs petits-enfants ?
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S
C'est bien comme ça que j'avais compris, mais je suis optimiste, parce que sceptique: la connerie n'est pas héréditaire, elle n'est, en l'occurrence qu'une réaction de nantis. Je repense souvent à une publicité (pour quoi, je ne m'en souviens plus?). Une vieille dame, dans un décor luxueux, répondait à propos de "la crise" (pas la dernière!):"La crise? Elle n'est pas encore arrivée à Sèvres!"
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L
Je ne parlais pas des ressources énergétiques mais des ressources morales et du refus de tout progrès quel qu'il soit, que l'idéologie écologiste mortifère a insufflé à la société française et à ses élites de jour en jour plus démagogiques. <br /> <br /> Qu'on soit le Figaro, L'Immonde ou Asservissement, que ne ferait on pour vendre ! Qu'on s'appelle Martine ou Nicolas, que ne ferait-on pour flatter l'opinion !
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Sceptique
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