Gaz de "shit"*: peurs et renoncements
Nous ne sommes surs que des dettes que nous laisserons à nos petits-enfants! Il y a unanimité pour décider que ces mêmes petits enfants, voire les générations qui les suivront, ne prendront jamais la décision d'extraire ce gaz piégé dans les roches, sédimentaires, mais enfouies dans la profondeur du sous-sol.
Nous, encore jeunes ou déjà vieux, vivons le "après nous, le déluge", qui est devenu, subrepticement, notre devise nationale. Nos fournisseurs de bon gaz, extrait à une profondeur moyenne et grâce à sa pression...naturelle**, en ont encore pour quelques dizaines d'années. Qui sait de quoi seront faites l'opinion et la technique d'extraction à ce moment là, que ne connaîtront pas les humains de ma génération et d'une ou deux qui suivent? Nous prétendons le savoir: ce sera non!
Notre passion nationale, c'est de forger des idéologies valables pour mille ans, et de décider du sort de notre population pour le même temps. Passion vaine et quelque peu ridicule, mais qu'aucune rhétorique ne peut plus entamer. Ce serait bien le diable que quelques fortes têtes n'échappent à cet obscurantisme militant, et aillent trouver ailleurs les connaissances désormais interdites sur notre sol***.
Ni le "bon-vieux-temps", ni la fin du monde(humain) à court terme, n'ont fait partie de mes nostalgies ou de mes craintes. Le futur proche ne peut pas être pire que le passé encore proche. Une seule éventualité me désole à son évocation: le bannissement de la Raison.
Sceptique
*Le lapsus de François Fillon en est-il un? "Shit" est le mot anglais pour "merde". Et, dans l'esprit des opposants définitifs à l'extraction(future) de ce gaz, c'est bien de "ça" qu'il s'agit.
**Le qualificatif "naturel" est un sésame universel, de nos jours.
*** Oui, on en est, maintenant, en France, à droite, ou à gauche, à imaginer une censure préventive de la recherche. Des fois qu'on trouverait!