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Sceptique
8 juin 2011

Pleuvra, pleuvra pas, à la Saint-Médard?

Les premiers jours de Juin ont marqué une pause dans la marche vers la désertification, méritée, de LA France. Pour les autres, "on", ne sait pas, mais "on", s'en fout.

Contrairement au destin fixé depuis quelques années par les climatologues patentés, qui ont placé en tête de liste les régions méditerranéennes dans le futur "sertao"* de l'Europe, la sécheresse qui vient de sévir en Europe a plus affecté le centre-ouest et le nord-ouest de la France et le nord-ouest de l'Europe, Scandinavie exceptée. L'humidité atlantique allait profiter aux pays méditerranéens, au Maghreb, ou à l'Europe centrale, en passant par la Scandinavie. La bulle (anticyclonique) était coincée, comme on disait dans l'armée (française).

Alors, bon ça y est, il a plu sur à peu près toute la France....sauf en Bretagne! Et, toujours, plus au Sud qu'au Nord. Et nos pythies télévisuelles de glapir:"Non, non, la sécheresse n'est pas finie!(s.e.:"pécheurs que vous êtes, vous ne vous en tirerez pas à si bon compte!").

Il est sûr qu'ici, en Picardie, les blés ne mourront pas, mais leur rendement restera médiocre. Cependant les gazons des particuliers, transformés en paillassons, reverdiront. Les rosiers, qui triomphaient sur leurs rivaux assoiffés, perdront de leur superbe. 

"Quand il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jours après." Et la carte météo est formelle: il pleuvra un peu partout en France en cette Saint-Médard 2011, sauf dans le nord-ouest! Notre âme est-elle si noire?

Nous savons bien que cette eau qui tombe est bue par la végétation, naturelle ou cultivée, et qu'il n'en reste rien pour la recharge des nappes phréatiques. Mais nous nous satisferons de quelques averses de temps en temps!

Reste la "grande" question: y-a-t-il un changement climatique majeur mettant en péril absolu la région du monde où nous vivons, et ce changement est-il à mettre sur le dos de l'humanité, particulièrement la partie qui vit dans ce qu'on appelle l'Occident? Et que pourrions nous faire pour disparaître, afin de laisser les autres hommes tranquilles?

Ou, plus simplement, ne serions-nous pas devenus complètement dépendants du climat, de ses variations aléatoires, des contrariétés qu'il nous impose, et de leur diffusion en temps réel dans "les chaumières", de Neuilly-sur-Seine, ou de Trifouillis-les-Oies, grâce à la Télé et à leurs gracieuses météorologues? 

Les météorologues et les prophètes de malheur, voilà des professions d'avenir qui ne risquent pas le chômage!

Sceptique

*Le "sertao" ( prononcer "sertan") est une région, continentale, semi-désertique, du Nord-Est du Brésil

 

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Commentaires
S
Vous avez raison, mais sans les aides d'État et celles de l'Europe, les agriculteurs et les éleveurs ne s'en sortiraient pas. Depuis longtemps, leur activité rémunère leur travail, parfois chichement, mais pas, en même temps, le capital que représente leurs terres. Il y a quand même un problème: même ici, en Santerre, une des meilleures terres, beaucoup d'exploitations ne sont pas reprises par les enfants des exploitants. Elles restent dans la famille en tant que biens, mais sont louées à des sociétés.
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L
Non, non, je parle des rendemements ou des résultats, qui sont moins sensibles aux aléas climatiques que par le passé : variétés plus résistantes à tout un tas d'aléas, pesticides contre les ennemis des cultures (ceux qui prospèrent par temps humide et chaud, ceux qui prospèrent par temps humide et froid), moteurs plus puissants et machines plus ingénieuses qui permettent de conduire des travaux en des temps record si nécessaire, techniques de conservation des fourrages (ensilage, séchage du foin en grange), engrais minéraux, irrigation, drainage, etc. etc. <br /> <br /> Tous progrès mis à disposition des agriculteurs par ces salauds d'industriels, ces assassins de chimistes, ces sélectionneurs monopolistes destructeurs de biodiversité (idée complètement fausse et démentie par les satistiques)...<br /> <br /> En France il n'y a plus de disettes liées à la météo, comme celle qui a favorisé l'éclosion de la Révolution en 1789.<br /> <br /> Bien à vous.
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S
Ils sont surtout moins seuls, bénéficiant d'une solidarité de leur profession, et des politiques, qui ne tiennent pas à s'aliéner la paysannerie, peu nombreuse, maintenant, mais d'un fort poids symbolique.
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L
Les agriculteurs sont certainement moins dépendants des aléas météorologiques aujourd'hui qu'il y a deux cents ans ou même qu'au XIXe siècle.
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S
C'est aussi mon avis, et comme je ne vois l'humain, ni changer, ni être capable de le faire (en démocratie), j'ai programmé une citerne supplémentaire pour le prochain automne. Cette année, j'ai épuisé mes réserves, insuffisantes, en quelques semaines.
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Sceptique
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