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Sceptique
18 août 2011

Pourquoi la France n'a pas déclaré la guerre à l'Allemagne. Et réciproquement!

D'abord, parce ce que ne serait pas des manières, après tant d'années de réconciliation et de contacts réguliers pour mettre à plat les problèmes éventuels. Ensuite, parce qu'en France, seul le PCF pourrait être tenté, mais ses troupes suffisent à peine pour tenir quelques mètres de trottoir au Cap Nègre. Et en Allemagne, il semble que personne n'y pense.

Au contraire, donc, Nicolas Sarkozy a reçu à l'Élysée Angela Merckel pour faire le tri entre les diverses solutions proposées pour sortir au plus vite de la crise de la zone "euro". 

Angela Merckel est à la tête du pays "premier de la classe", malgré une très récente mauvaise note qui a réjoui tous les jaloux. Première sur le marché de la machine outil, pour la qualité de ses productions, et malgré leur prix, l'Allemagne a maintenant un chômage en nette diminution, une balance commerciale excédentaire, et une réputation auprès des milieux financiers, encore prêts à lui prêter de l'argent à des taux sympathiques (un peu plus de 2%). Elle n'est handicapée que par la puissance de son parti écologiste, qui lui a imposé des choix énergétiques aberrants. Mais comme ce sont les polonais qui vont recevoir les pluies acides, ce n'est pas grave. EDF a des espérances, à condition qu'on ne fasse pas pareil, qu'on ne ferme pas nos centrales nucléaires.

Nicolas Sarkozy est à la tête de la France, qui n'est pas une sinécure. La France sait faire de magnifiques ponts, des trains à grande vitesse, et de très bons avions, en coopération avec l'Allemagne (pour faciliter les bonnes relations, s'ouvrir, difficilement, son marché aéronautique. Elle est en pointe, aussi, dans l'industrie spatiale, et ses armements font saliver. Comme depuis toujours, nos diplomés des grandes écoles savent faire de belles et grandes choses. Si nous sommes encore créateurs de bonnes voitures, à prix compétitif, nous devons les faire fabriquer là où elles se vendent, c'est à dire, pas chez nous. Quant à nos presse-purées à manivelle, fleuron de notre industrie courante, symbole de notre esprit pratique, plus personne n'en a besoin. Nous avons perdu 600.000 emplois industriels en dix ans.

Malgré ce handicap, notre pays fait toujours bonne figure dans le monde, sa voix, toujours ferme et assurée, est écoutée avec respect, peut-être sans intention d'y donner suite. Ce qu'il voudrait, enfin, ce que voudrait Nicolas Sarkozy, c'est que la France réduise le plus vite possible l'écart économique qui la sépare de l'Allemagne. Il semble que l'amie Angela fasse trop souvent sentir qu'elle tient le manche. 

En tout cas, elle défend aprement les intérêts de ses très méritants compatriotes, fourmis parmi les fourmis. "On" a beau lui dire que la faillite de quelques cigales européennes pourrait retentir facheusement sur la prospérité de l'Allemagne, fournisseur des cigales, elle sait, et elle en tient compte, que son opinion, pas plus qu'une autre, ne se laissera aller à une pareille profondeur de raisonnement.

Comme chez nous, où les rêves de faire sauter les banques s'échangent contre ceux de révolution, soit communiste, soit écolo-décroissantiste, remettant en service l'araire, le cheval de trait, et les sabots de bois. Précisons, pour rassurer les inconscients encore majoritaires, que ces délires oniroïdes sont confidentiels, ne donnent leur pleine mesure que sur internet. On n'en trouve pas l'écho dans la presse "normale" ou dans l'information télévisée, publique, ou commerciale. Les clients des intervalles publicitaires feraient grise mine.

Donc, aucune recette miracle, mais aucun claquement de porte, ou de bruit de vaisselle cassée, n'est sorti de ce dialogue intime franco-allemand. Pas de mutualisation, c'est à dire de partage par tous les européens, des difficultés de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal, et de l'Irlande. Des garanties pour ceux qui feront des efforts, mais pas de transfusions. Un vague projet de gouvernance économique de l'Europe, un vague projet d'une taxe sur les transactions financières, qui devra être acceptée à l'unanimité, sous peine de voir les réticents profiter de la manne des transactions cherchant à échapper à la taxe.

C'est nul, crie l'opposition, qui n'avait pas caché, aux côtés des débiteurs en difficulté, son accord à la généreuse mise en commun des "ardoises". 

C'est beau, c'est grand, c'est généreux, la Gauche, aurait pu dire le Général de Gaulle. Mais la France des français ordinaires ne l'est pas tant que ça, à ce que j'ai pu entendre de sondages pratiqués dans la rue.

Les meilleurs actes des démocraties ont toujours passé outre aux réticences des peuples. Il faudra attendre le deuxième semestre de 2012 pour vérifier, ou non, cette impression.

Sceptique 

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Commentaires
L
Entendu hier, au 20 heures de TF1, Ségolène Royal reprocher aux banques de ne pas remplir leur mission publique. Cela sent les démangeaisons de nationalisations."Elle" veut, d'ailleurs, créer une Banque publique dédiée aux investissements industriels. Ou elle ne sait pas que ça existe déjà, et ça promet, ou elle bluffe, prenant les auditeurs pour des bourriques.
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Sceptique
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