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Sceptique
12 novembre 2011

Des Vert(e)s et des pas mûr(e)s

Dans un article publié sur le site Télos, Gérard Grunberg assène quelques vérités cinglantes aux Verts, en raison de leur comportement, dénué de sens politique, face à François Hollande, candidat désigné du Parti Socialiste.

L'enjeu, personne ne l'ignore, c'est le sort de notre équipement électro-nucléaire, présent et à venir. Les Verts ont en vue son abandon total et le plus rapide possible. Ce qui implique l'arrêt de tout investissement, et donc du chantier de l'EPR à Flamanville, qui leur fait (aux Verts) le plaisir d'être en retard et d'avoir dépassé son budget. François Hollande et ses électeurs sont franchement circonspects. Les problèmes de Flamanville ne sont pas rédhibitoires. Le candidat à la présidence de la République ne peut plus se permettre de raisonner "comme un tambour".

Comme le souligne l'auteur de l'article, sympathisant prudent de François Hollande, les Verts veulent le beurre (l'arrêt de Flamanville) et l'argent du beurre (assez de députés, au profit desquels les socialistes se retireront, même majoritaires). Et, s'is n'ont pas tout ça, ils se retireront de l'alliance, à la fois électorale et gouvernementale. 

François Hollande ne leur dit pas:"chiche!". Il en a quand même un peu besoin, des Verts. D'avoir le report de leurs quelques pour cent de voix*, au deuxième tour de la présidentielle. Mais il acquierrait avec la Présidence de la République une responsabilité sans commune mesure avec celle d'un Président du Conseil de la Quatrième République. Il ne leur dit pas "Non". Mais il dit, ailleurs, que Flamanville ira à son terme, sauf preuve évidente de son ratage. Les Verts sont partagés entre la fureur muette et le claquage de la porte, choix évident de la candidate désignée**.

Gérard Grunberg s'étonne d'un tel manque de sens politique, habitué qu'il est d'un tout autre fonctionnement, par défaut***, des démocrates ordinaires.

Hélas, la conviction d'être les porteurs d'une mission, sauver le monde du désastre vers lequel il marche, précisément sous la conduite de l'humanité (hors Verts, bien sûr), ne leur permet aucun accomodement. Le fanatisme est antinomique de la souplesse, de la tolérance. Les Verts sont les gardiens de la Vérité, de la Raison pure. L'avenir de la terre et de la vie qu'elle porte ne repose que sur eux. Hors d'eux, pas de salut! Tôt ou tard, le pouvoir absolu devra leur être remis. Le plus tôt possible ne sera que du temps gagné.

Une telle urgence n'est pas accordée au temps politique. "Il faut laisser du temps au temps" les fait hurler de douleur. La pensée Verte n'est pas "une pensée comme une autre".

Sceptique

*Les foucades d'Éva Joly, qui piétine joyeusement les rites français, et dont se demande si elle ne rêve pas de renommer la France, "Norfrance", ou "Francège", vont faire beaucoup pour abaisser sa "note".

**Elle s'en fout, de toute évidence. Sa conviction lui suffit.

***Les démocrates, comme tout humain, pensent qu'ils pensent bien. C'est à regret qu'ils admettent que les autres pensent différemment, c'est à dire, mal.

 

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Commentaires
S
Je ne l'approuve pas, car elle risque d'être contre-productive, en poussant les négociateurs à un accord, alors qu'il n'est pas de l'intérêt du camp de Sarkozy. Heureusement, Éva Joly persiste et ne signe pas!
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L
Que pensez-vous de l'intervention de Jean-François Copé, Secrétaire Général de l'UMP, intimant à François Hollande d'avoir à rompre les négociations avec les Verts?
Répondre
Sceptique
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