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Sceptique
18 avril 2012

Brèves d'actualité(II)

Une enquête bien menée


En même temps que s'est ouvert à Oslo le procès du fanatique et provocateur Breivik, reconnu responsable de ses actes, une affaire de moindre dimension, mais plus énigmatique, a trouvé sa solution en quelques jours d'une enquête intensive, sur laquelle le Ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, "a mis le paquet".

Je ne sais pas si c'est le Ministre, qui, au vu des conclusions des policiers sur trois meurtres mystérieux au scénario semblable, a conclu qu'il s'agissait d'un "serial killer", ou si ce sont les policiers qui lui ont fait part de leur conviction. Toujours est-il qu'il ne l'a pas repoussée, et qu'en professionnel avisé, il a ajouté aux moyens locaux un nombre conséquent d'enquêteurs sur l'affaire, avec une obligation de résultat: pas de nouveau meurtre!

L'enquête était troublée par ce qui semblait être une erreur initiale. Il n'y avait pas trois meurtres commis avec la même arme, mais quatre. Et pour le premier d'entre eux, la police et la Justice tenaient un suspect, qui pouvait avoir un mobile, et qui avait avoué!

L'hypothèse d'un "ami"(vraiment fidèle et dévoué!), brouillant les pistes en tuant, au hasard, avec la même arme, pour disculper l'assassin de la première victime, était en balance avec une autre moins glorieuse: de faux aveux obtenus par un interrogatoire trop orienté et trop insistant, comme l'opinion voudrait que la police ne fasse plus ce genre d'erreurs.

La capture du tueur en liberté, la récupération de l'arme, constituaient les pièces manquantes de l'enquête. Ce sont choses faites. L'arme est bien celle qui a tué quatre victimes apparemment sans lien entre elles. Le tueur était connu des forces de police pour des actes ou des attitudes violentes. Il ne semble pas, aussi, exempt de troubles mentaux, mais très différents de celui du tueur d'Oslo. 

Je retiens de ce qui a été rendu public une passion pour les armes, ayant éveillé la suspicion des armuriers sollicités.

Or, depuis que l'homme fait de ses mains des objets utiles, la proportion des armes parmi ces créations a été longtemps majeure. Pour la chasse d'abord, pour régler les comptes avec les semblables, assez rapidement (à l'échelle de la préhistoire!). L'âge du bronze et du fer, coïncidant avec le développement de sociétés dominées par les guerriers, ont fait des épées le symbole de la....virilité. En l'occurrence, trop de ressemblance ne nuit pas!

L'apparition de l'arme à feu a plutôt renforcé ce symbolisme par l'ajout du mode d'emploi. Toute arme à feu renvoie à la virilité de son porteur, tout usage évoque la puissance du tireur. Le tueur en série est d'abord un impuissant (réel ou affectif), qui se console, ou se venge, ainsi.

Sceptique 

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Commentaires
B
@Sceptique: Vous avez raison. Je me suis trompé: je voulais parler du .40 s&w apparemment populaire dans des petits révolver comme le glock 23.
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C
317e section, que je viens de revoir, très beau film en effet.
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S
Votre "choix des armes" exprime votre éthique: mise à l'écart, mentale, des capacités meurtrières de l'engin (le .22 tue souvent) et recherche de l'exploit sportif et esthétique. Mais cet hyper-contrôle est si rare!<br /> <br /> Le passage par le club de tir fait partie du parcours de quelques criminels. Quant à la formation au tir des policiers et des militaires (comme celle que j'ai reçue, faisant partie d'une génération astreinte au service national, et engagée en Algérie) elle est centrée sur la mort qu'il faut donner et éviter de recevoir. Je pense souvent au film de Kübrick, "Full Metal Jacket", un des rares films de guerre véridiques. Ainsi que le 317ème Section, de Schoendorffer.
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C
Ben, vous voyez, j'ai certaines restrictions à ce sujet. Ma femme et moi sommes d'excellents tireurs, des "sharpshooters" comme disent nos amis anglo-saxons et détenteurs (légaux !) d'armes de poing et de tir, nullement pour en mettre sur une "bouteille" (corps humain stylisé) mais sur une simple cible, et si je tire les pigeons qui encrassent mon environnement, c'est avec des plombs au CO2 qui les font fuir sans du tout les tuer ni même les blesser.<br /> <br /> Tirer au .45 est difficile. Le Colt .45 est effroyablement imprécis à cause de son canon ridiculement court, et en plus il convient de bien assure son poignet plus pour que le recul ne le brise point que pour assurer la visée. Maintenant, il est vrai que le Colt (l'ancêtre) était appelé "l'égalisateur"(voir "The Man Who Killed Liberty Valance", un chef d'oeuvre par ailleurs). L'arme typique des femmes était (Arsène Lupin oblige) un petit .32 ou même plus microscopique, un "Derringer", pouvant être mis dans le sac d'une dame. Et si un .45 (ou même un .38) peut infliger des dommages effroyables, ce sont des calibres de gangsters experts. Comme le dit Connelly, un bon petit .22 (mon arme de tir favori) est précis, facile à utiliser, et très précis : son tir dans le crâne ne peut pas ressortir et "met la cervelle en bouillie"...<br /> <br /> Je ne désire absolument jamais essayer ! Tirer sur un Homme - et même sur un animal, j'ai la chasse en horreur - ça, ce n'est pas pour moi.
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S
Il y a longtemps que je ne suis plus l'évolution des armes, mais je vois mal la "miniaturisation" s'un gros calibre comme le 45 (11mm, 43), pouvant tenir dans la main d'une petite femme, capable de contrôler son recul.<br /> <br /> Que des femmes en rêvent est possible, pour les mêmes raisons que des hommes.
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Sceptique
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