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Sceptique
24 juin 2012

Football... "à la française"

J'ai hésité avant d'aborder cette grave question. Je ne suis pas un fervent amateur de ce spectacle, qui en est rarement un, et que certains considèrent comme un sport.  

Mais comme citoyen partageant la même appartenance, le même drapeau, et comme contribuable, devant bien, "quelque part", laisser quelques euros pour payer les gâteries dont ils sont gratifiés, je me dis que j'ai bien le droit de dire mon mot sur la honte que ces vingt-deux joueurs professionnels, se relayant sur le terrain, nous infligent.

Depuis la retraite du consciencieux Zidane, la chute vers les abîmes se fait dans un mouvement uniformément accéléré, mais toujours au même prix. 

À l'occasion de ce match France-Espagne, déterminant pour la suite, j'ai mis à profit la présence chez moi de jeunes passionnés pour ouvrir mes oreilles, entendre les paroles vengeresses déclenchées par les comportements de nos "bleus".

Bon, ils n'étaient pas en bleu, couleur trop partagée. Alors, la faute à la couleur? Personne ne veut tomber dans ce simplisme. Il y a nettement plus d'accord sur l'oubli au vestiaire....ou au club employeur, de la conscience professionnelle.

Car ces messieurs travaillent bien...sous d'autres cieux. Ils y méritent les sommes fabuleuses auxquelles leurs talents sont estimés. Il parait qu'il ne peuvent pas refuser d'être sélectionnés pour l'Équipe de France, sous prétexte de manque à gagner. Et si on discutait de cette obligation, puisqu'elle n'est plus un honneur?


Une remarque d'un spectateur attentif: un tiers des joueurs sélectionnés pour un match, ne desserre pas les lèvres lors du rite de la Marseillaise, avant la mise en place sur le terrain. Le principe de cette manifestation nationaliste serait à revoir globalement, mais tant que ce n'est pas envisagé ou fait, cette attitude peut être ressentie comme hostile au pays dont "on" est citoyen, et qu'on représente dans une compétition internationale. Ne pas avoir envie de gagner facilite la défaite.

Alors, demain? Notre pays dépense des fortunes pour figurer dans les compétitions internationales de diverses échelles. De plus en plus souvent pour aboutir à une humiliation. Les joueurs adulés, flattés, traités en héros, nous font vérifier le dicton "oignez vilain, il vous poindra." Il me semble qu'il faudra revenir sur cette obligation d'accepter une sélection en équipe de France. L'époque ne valorise plus le contrat, l'engagement personnel. Une signature ne vaut plus rien pour le signataire. "On aura du mal à avoir de bon joueurs de renommée internationale", objectera-t-on. Pour le résultat final, se coucher devant eux n'est pas payant.

Le vivier pourrait être constitué par des joueurs en période d'ascension à l'intérieur de leur club national, exprimant explicitement leur intérêt pour une participation à l'Équipe de France, et admis par le sélectionneur. Ces joueurs correctement rémunérés, leur club justement indemnisé, on verrait peut-être une Équipe de France plus motivée, moins gâtée par les salaires pharamineux* que les clubs professionnels étrangers peuvent verser aux joueurs qu'ils achètent. Les élus retenus pour une compétition devraient explicitement renouveler leur engagement pour la période suivante. Les conduites "anti-jeu", indiscutables, sanctionnées par une exclusion définitive. La place de l'honneur basculerait: ce serait un honneur pour Untel de jouer en Équipe de France. Ce ne serait plus la France qui serait honorée par la présence d'Untel dans son équipe nationale.

Sceptique

*Salaires qui, versés à l'étranger, ne viendront pas participer aux 75% de prélèvement prévus par l'Ère Hollande, malgré la passion du Président pour le foot-ball.

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