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Sceptique
17 juillet 2012

Le débat sur l'Europe en crise: entre Raison et Passions

La solitude finale de la Raison est elle un avantage, ou un inconvénient? L'amour-propre trouve mieux son compte dans les passions, qui font la joie de leur découvreur. La découverte est celle du détective (de cinéma):"Mais, oui, mais c'est bien sûr....c'est Untel, le coupable!" Yaka le mettre au gnouf, lui prendre tout, le chasser! Car au delà des "problèmes" dont se saisissent les yakas, il y a des hommes sur le dos desquels ont peut placer ces... problèmes.

Choisir, c'est éliminer, remarque-t-on...avec raison. Ce qui n'empêche pas que le choix et les éliminations relèvent, eux, des passions.

Le seul choix fondé sur la raison serait celui de l'Europe, comme objet, comme but absolu, tel qu'il fut pour ses fondateurs, au sortir de la deuxième guerre monsiale. Qui fut européenne avant d'être mondiale....tout comme la première. La passion intervient dans l'énergie consacrée à la défendre, sans se laisser troubler par la dénonciation des défauts, des insuffisances, ou des sacrifices à demander aux nations qui la composent.

Il y a la passion au secours de la raison, dont nous avons exclu l'économie et la politique sociale, ce qui nous place en mauvaise position dans l'ensemble à consolider. Il se pourrait quand même que notre passion pour l'Europe ne soit pas débordante. Alors que notre supériorité en matière de raison nous rend indispensable à la survie de l'Europe, et devrait nous placer à sa tête! Tout simplement!

Il y a la passion gauchiste qui ne voit d'issue que dans l'élimination des banques, d'où nous viendrait tout le mal. Cette élimination permettrait d'arrêter le martyr infligé aux grecs, de restaurer une prospérité générale immédiate. Dans chaque nation de l'Union Européenne, il y a une représentation de cette passion. Dont les recettes sont mystérieuses. Yaka, mais yaka quoi?


Il y a la raison britannique, qui ne veut d'Europe que...britannique. Pour le moment, la dite raison fait tenir le lien entre l'Europe et la Grande Bretagne, grâce aux multiples exemptions d'application des règles communautaires à ce membre associé. Les progrès nécessaires de l'Union Européennes devraient avoir l'inconvénient d'élargir la Manche au point d'en faire un océan. Il ne resterait à la Grande Bretagne que de larguer les amarres. L'Union Européenne en aurait-elle fini avec les nostalgies souverainistes? Pas sûr, conclut l'auteur(Philippe Vigneron).

Je ne sais comment situer la dernière participation, qui préconise de contourner la crise centrifuge de l'Union par un recours à ses unités plus petites, les villes et les territoires, qu'une irrigation financière suffisante rendrait capable d'assurer à leurs habitants le travail et les revenus qui leur permettraient de vivre sans s'occuper de l'ensemble en perdition. Mon scepticisme est-il l'effet de ma raison, qui me fait préférer l'ordre au désordre, à moins que cette préférence soit, en fait, une passion

Sceptique

source:Le Monde, pages débats(17 et 18), daté du 12 Juillet 2012.

 

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