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Sceptique
20 juillet 2012

L'économie "de gauche", et la Cour des Comptes

Il y a, en France, au moins, mais sûrement, une "théorie économique de gauche". Comme elle ne peut aisément s'appuyer sur des exemples concrets d'économie "de gauche", réussis sans aucun soutien de "bonnes poires" bouchant les trous de la comptabilité*, ce ne sont que des théories, laissant indiscutablement à leurs adeptes une toute puissance de la pensée, proprement miraculeuse...sur le papier.

C'est ainsi que dans le "Monde" daté du 19 Juillet 2012 (page 18, "débats") un collectif d'économistes "alternatifs" s'en prend à la position sévère de la Cour des Comptes, dont le discours lancinant, est "rigueur, rigueur".

Il est difficile de contester l'équation rigueur=déflation, mise en panne progressive du cycle production-consommation. Si la cessation de paiements par une famille lui fait passer de très mauvais moments, elle a toujours la possibilité d'être prise en charge par les services sociaux et les organisations caritatives. Mais si le phénomène touchait l'ensemble d'un pays, les Restos du Coeur pourraient d'autant moins assurer la pitance minimum, qu'ils seraient eux-mêmes privés de dons en nature et en espèces.

Donc, comme pour un vélo, un mouvement minimum d'une économie en difficultés est nécessaire pour la faire tenir debout. Les responsables doivent avoir les yeux rivés sur les cadrans. On peut constater, ça et là dans le monde, que des pays ayant connu un vraie banqueroute redémarrent tout doucement d'abord, puis de manière accélérée. Qu'ils aient reçu une aide, ou non.

Les impayés sont inscrits par les créanciers au compte pertes et profits. En aucun cas, plaie d'argent ne doit être mortelle. Mais pas non plus glorieuse!

Or c'est cette désinvolture à l'égard des conséquences d'une mauvaise gestion qui pose problème. "Nous ne pouvons vous rembourser l'argent que vous nous avez prêté? Vous n'aviez qu'à ne pas nous prêter!"  Variante de cette "évacuation":"Nous n'avons rien à voir avec ceux auxquels vous avez prêté."

Ce que reproche l'économie de gauche aux politiques de rigueur, c'est qu'elles frappent tout le monde, l'ensemble d'un peuple qui a vécu au dessus de ses moyens, sans s'en soucier. Comme certains en ont bénéficié plus que d'autres, ce sont eux qui doivent payer. Le problème est toujours la définition du seuil: à partir de combien "on" doit tout rendre?

Ce qui nous amène au point vraiment faible de cette économie "de gauche", la non prise en compte de l'homme, de son "invariant", irréductible à toute théorie manichéenne. Les "riches", à partir d'un smic et demi, ou plus, ne vont pas rester les bras croisés à attendre les détrousseurs justiciers. Le bon ordre ne peut se passer de barbelés.

Sceptique

*Il y a, ça et là, dans le monde, des communautés, à l'échelle d'un village, ou d'un territoire plus vaste, qui ont adopté un système "socialiste", sans révolution. Si on n'aime pas, "on" peut quitter le village ou le territoire. Il n'y a pas de "mur" à franchir, de gardiens de la vertu prêts à vous tuer sans état d'âme. Et les dettes contractées sont payées amicalement par les capitalistes.

 

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Commentaires
R
Oh oui, l'économie de gôche invoque toujours la responsabilité des autres, les banquiers, les riches, les allemands , ... il y a toujours qq pour se défausser de sa propre responsabilité. et ce paradigme est le fondement même du populisme de gôche: écoutez-moi, je vous dirai qui est responsable à votre place, qui on va désigner pour payer la dette à votre place! Le malheur c'est qu'il est impossible de faire entendre raison à ceux qui écoutent les sirènes ... sauf un clash!
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Sceptique
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