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Sceptique
1 août 2012

Les bévues de Gennevilliers.

Un coup de menton qui tourne en eau de boudin. Voilà la mésaventure que viennent de vivre la ville de Gennevilliers (Hauts de Seine) et son maire.

Dans une colonie de vacances de la ville, l'adjoint chargé d'inspecter ces oeuvres sociales chères à ces communes populaires, s'aperçoit que deux moniteurs présents au réfectoire ne s'alimentent pas. Musulmans, ils respectent le jeune du Ramadan.

Or, à la suite d'un accident imputable à cette pratique peu compatible avec une activité normale, une clause a été introduite dans les contrats temporaires de l'encadrement des colonies de vacances de cette ville: les moniteurs s'engagent à s'alimenter et à s'hydrater normalement pendant la période de leur service.

Les moniteurs sont présumés avoir lu, avant de signer, leur contrat. Ils ne le respectent pas. L'adjoint prend la décision immédiate de les suspendre, ce qui est confirmé peu après par le maire de la commune. La suspension concerne quatre moniteurs, deux d'entre eux, qui n'étaient pas de service au repas partagé avec l'adjoint au maire, ayant revendiqué la même observance.

Avouant une certaine culpabilité, le maire avait précisé que cette suspension n'entrainerait pas de préjudice financier pour les suspendus. Mais l'affaire avait une autre dimension qu'une question de salaire. Elle a enflammé l'enthousiasme de tous ceux qui sont hostiles à la religion musulmane et à ses expressions ostensibles. Elle a déchainé la colère des pratiquants et de leurs soutiens cultuels.

Piteusement, le maire a du revenir sur toutes les mesures claironnées. Contrat bafoué ou pas, prévention justifiée d'un risque d'incidence rare, la prévalence de la pratique religieuse sur une disposition contractuelle s'est imposée.

Il est évident que la pratique du jeune du Ramadan, surtout en été, n'est pas vraiment compatible avec nos modèles de société et d'économie. Dans les pays de religion islamique, le mois de Ramadan se traduit par une mise au ralenti de toute la vie économique et sociale. La plupart des fonctionnaires s'absentent de leur poste, ni élèves, ni professeurs ne vont en classe. Seules les activités touristiques, directes et indirectes, sont maintenues. On imagine mal une telle mise en panne de notre société. La souffrance des pratiquants quand le mois de jeune tombe en période de chaleur et de jours interminables est méconnue des "infidèles". 

Il est permis, par contre, aux fidèles, d'adapter leur pratique aux exigences de leur métier ou de leur santé. Quitte à rattraper les manquements dès que possible. Mais en fait, la pression des autres, la surenchère, ne serait-ce que dans la cellule familiale, crée un conditionnement impératif. S'il n'est pas envisageable d'inscrire dans nos lois cette nouvelle donne, ces contradictions entre nos coutumes et celle de cette immigration se représenteront, et devront être réglées à l'amiable et sur place.

Dans cette affaire, la connaissance de la clause litigieuse aurait du être vérifiée à la signature des contrats. Le caractère délibéré de la transgression aussi, et dans ce cas, un dialogue entre le responsable et les fautifs, visant à leur faire valoir ces arguments de sécurité, aurait du précéder la sanction, justifiée sans hésitation par leur refus explicite.

C'est évidemment le futur qui inquiète. D'une part la nécessité d'adapter au cas par cas la vie des communes, ou celle des entreprises, aux demandes des immigrés musulmans, dans la limite de la sécurité et du fonctionnement normal des services ou des activiés, d'autre part, l'utilisation de ces incidents par les français radicalement hostiles à l'immigration musulmane, lui prêtant un projet d'hégémonie, de substitution de sa culture à la nôtre, sous tous les aspects.

Sceptique

Dans le Figaro.fr de ce matin (5/07/2012), il est fait état d'une plainte déposée par un "Parti" représentant les citoyens issus de l'immigration, contre la Mairie de Gennevilliers...pour avoir introduit dans ses contrats cette clause... "discriminatoire". Une des "victimes" ne se rallie pas à cette plainte, la fameuse clause ayant été retirée. "À se rendre sans combat, on s'en tire sans gloire!" (nouveau proberbe, remplaçant un ancien, démodé)

 

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