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Sceptique
21 septembre 2012

Salades amères, sans loukoums

 

 

Les bêtises lancées sur Internet par les anti-islamistes, sont fréquentes et variées, et rappellent un conflit inter-religieux permanent entre les trois monothéismes, par ordre d’apparition dans l’histoire.

Il s’est affaibli par le vieillissement, inégal, des trois. S’est périodiquement réactivé par des conflits plutôt politiques, mais « interpellant », de plus ou moins près, leurs adeptes. Tout en se gardant, à l’échelle des grands ensembles du monde, de se faire la guerre, tellement leurs intérêts économiques sont intriqués, et les moyens de destructions réciproques. Mais, pour maintenir le moral des populations, tout en détournant leur préoccupations, la ferveur religieuse, la conviction que les actes qu’on leur demande répondent à la volonté de Dieu, sont encore largement utilisés par les politiciens et le clergé musulman*.

 

Internet est un accélérateur de boules puantes, ne cherchant pas la précision, et ceux qui les lâchent sur le réseau savent, et comptent bien, que leurs « œuvres » parviendront à leurs destinataires, qui iront les chercher systématiquement, ou à la première alerte.

 

Si les deux plus anciennes religions du Livre n’ont plus la mainmise sur les sociétés où elles comptent le plus d’adeptes, et laissent observer des règles fixées par la société civile, et s’exercer des libertés qu’elles n’avaient pas prévu de donner, ce détachement n’est pas encore possible pour la plus jeune, de six siècles.

Ainsi, si notre dix-huitième siècle a fait sa place à la critique ironique de la religion chrétienne, incarnée par Voltaire, la même moquerie, alourdie par l’usage, inversement proportionnelle à la quantité de croyants, est prise au premier degré par les fidèles du Prophète Mahomet, dont la sacralisation est un des piliers de l’acte de foi musulman.

Or, les siècles suivants ont été marqués par un rééquilibrage des forces associées à chacune des religions du Livre, et à une imbrication des territoires concernés. Il n’y en a plus aucun, en Europe, qui n’héberge des communautés musulmanes des deux versions, la sunnite, et la chi’ite. Plus quelques sectes particulières formées au cours de l’histoire.

 

La présence de communautés à la foi encore vive au sein d’une Europe aux convictions plus que tièdes, n’implique ni le risque d’une conversion massive d’humains nullement en manque de spritualité, ni l’apostasie non moins massive des immigrés au profit de notre manière de vivre. La plupart ont encore besoin de la névrose collective qui les a encadrés depuis des siècles, et qui se présente comme une assignation sans concession. Un respect, réservé, est utile à la paix, qui n’est que civile. Il n’y a aucun avantage à la pousser vers une guerre de religions.

Pour quelques fanatiques, cette paix religieuse n’est pas ce qu’ils cherchent, au contraire, et ils exploitent l’émotion provoquée par nos manifestations de mécréance. On entre là dans le champ de responsabilité de nos institutions laïques. Ce qui est permis et recommandé aux citoyens, c ‘est qu’ils pratiquent le respect inscrit dans la définition de la laïcité.

SCEPTIQUE

 

 

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