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Sceptique
7 octobre 2012

VÉRITÉ, MAUVAISE FOI, MÉTHODE COUÉ

La France compterait 65 millions d’habitants, le coup de massue fiscal ne concernerait qu’un français (ou qu’un foyer fiscal) sur dix, mais d’autres calculs, non gouvernementaux, démontrent que seize millions de foyers fiscaux seront concernés par des hausses de l’IRPP. Le nouveau pouvoir, pourtant sûr de sa légitimité, garantie par la constitution, n’a pas pu s’empêcher de lancer un gros bobard. Qui craque de partout. Et n’a surpris personne !

 Jean-François Copé, personnalité de poids de l’UMP, se veut le truchement d’une droite « décomplexée ». Ce qui signifie une droite qui assumerait sans finasseries ni réserves à la marge, par quelque invocation du « social », son choix de société, sa hiérarchie de valeurs, sa « mise sous le coude » de celles que revendique la gauche.

 S’il est bien une gauche « décomplexée », c’est justement la nôtre, qui rejoint par son aile radicale notre droite vraiment « décomplexée », le Front National.

 Notre société peine à accéder à une vraie démocratie, un peu plus complexée, justement, dont chaque parti reconnaîtrait avec franchise ses choix, la hiérarchie de ses modes d’action. Examinons par exemple le programme de notre extrême-gauche, contestant l’austérité préalable à un redressement. Ce qu’elle ne dit nulle part, à aucun moment, c’est la condition, « incontournable », la cessation de paiement de toute dette, publique, mais aussi, forcément, privée.

Cette mise en faillite d’une société ne pourrait se faire qu’à l’intérieur de ses frontières, redevenues imperméables, dans les deux sens. Le peuple français trouverait-il son compte dans une telle aventure ? Jean-Luc Mélenchon agite la bonne blague faite aux prêteurs, ce qui plait aux naïfs.

Et que disent les ouvriers des industries en crise (acier, automobile, raffinage) ? Là encore, que la mévente ne les concerne pas, que la perte doit être entièrement assumée par les….je ne sais comment les désigner, puisque les propriétaires des usines sont en fait, contrairement aux idées reçues, les ouvriers. Il n’empêche que cette mutation, si elle retire leurs droits aux patrons, leur laisse l’entière responsabilité du passif.

Une franchise, quand même, de la part d’Arnaud Montebourg : pressé par un journaliste de se prononcer sur une éventuelle re-nationalisation des aciéries (et de l’automobile), il reconnaît que « l’État n’est pas un bon gestionnaire. » Encore un qui vieillit sur les champs de bataille ! 

Ce n’est pas encore le cas de Pierre Moscovici, notre grand argentier, interrogé par « Le Monde » daté du 1er Octobre. La méthode Coué est encore celle qu’il préfère.

 

Sceptique

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Commentaires
S
Bonjour, cher Hadi,<br /> <br /> Mendès-France était un homme de gauche, mais pas de la nuance d'un Mélenchon ou d'un Besancenot. Et le Pen est un homme d'extrême-droite qui peut se reconnaître dans le néo-conservatisme d'un Reagan (auquel on peut reconnaître d'avoir gagné le bras de fer avec l'Union Soviétique). <br /> <br /> Ce que je dis, c'est que notre époque n'est plus prête à l'adoption de doctrines "décomplexées", autrement dit, absolues, parce qu'aucune ne fait plus l'unanimité, à l'échelle de l'Europe.
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H
Voici des extraits d'un discours de 1957 de Pierre Mendès France:<br /> <br /> « Nos partenaires (européens) veulent conserver l’avantage commercial qu’ils ont sur nous du fait de leur retard en matière sociale. Notre politique doit continuer à résister coûte que coûte, à ne pas construire l’Europe dans la régression au détriment de la classe ouvrière (…)<br /> <br /> <br /> <br /> Il est prévu que le Marché commun comporte la libre circulation des capitaux. Or si l’harmonisation des conditions concurrentielles n’est pas réalisée et si, comme actuellement, il est plus avantageux d’installer une usine ou de monter une fabrication donnée dans d’autres pays, cette liberté de circulation des capitaux conduira à un exode des capitaux français (…)<br /> <br /> <br /> <br /> Les capitaux ont tendance à quitter les pays socialisants et leur départ exerce une pression dans le sens de l’abandon d’une politique sociale avancée. On a vu des cas récents où des gouvernements étrangers ont combattu des projets de lois sociales en insistant sur le fait que leur adoption provoquerait des évasions de capitaux (…)<br /> <br /> <br /> <br /> L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement “une politique”, au sens le plus large du mot, nationale et internationale ».<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Je suis curieux de savoir si vous classeriez Mendès France dans cette aile radicale " décomplexéee" de la gauche qui rejoint celle du front-national .Je pense d’ailleurs que vous faites un mauvais amalgame .Quand Le Pen père disait fièrement qu'il avait pour grand modèle Reagan on ne criait pas sur tout les toits que la droite libéral faisait le lit du Front-National.<br /> <br /> L'austérité nous emmène droit dans la récession.Contester cela n'a rien de naif.<br /> <br /> Bien à vous.
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Sceptique
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