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Sceptique
16 novembre 2012

QUAND LA LUMIÈRE VIENT DU SÉNAT

Les journées froides et tristes de l’automne poussent à rester chez soi. Et quand s’ajoutent un handicap physique et un lien chaotique à Internet, que faire d’autre que d’écouter de la musique ou de zapper la télévision à la recherche du moins médiocre ?

C’est ainsi que j’ai découvert les qualités de la Chaine Parlementaire. D’abord pour ses débats de journalistes ou « d’experts » en tous genres. Avec plus de réticence les débats parlementaires faits de chahuts et d’échanges venimeux.

Ce matin, je suis tombé sur une séance du Sénat, qui ne réunissait que quelques sénateurs et Manuel Valls, le Ministre de l’Intérieur, sur un thème restreint, les moyens de l’État en matière de séjours irréguliers, et de sanctions contre les clandestins se dérobant aux injonctions d’avoir à quitter le territoire.

J’ai assez vite réalisé le « schéma directeur » du débat en groupe restreint. Le Président de séance et ses assesseurs, le Rapporteur du dossier, les parlementaires attaquant les positions du gouvernement et proposant des amendements propres à l’affaiblir, et la quantité juste suffisante de défenseurs, repoussant par vote à main levée, suivant la demande motivée du Ministre, les amendements présentés par les premiers.

Je précise tout de suite que ce débat se déroulait entre gens de bonne compagnie. Les sénateurs de la nouvelle majorité étaient les plus nombreux, épaulés par quelques membres de l’ancienne.

Les attaques contre le gouvernement venaient d’une sénatrice communiste, et d’une écologiste. Les amendements qu’elles proposaient ne visaient rien de moins que l’abandon de tout contrôle et de tout droit de l’État à la maitrise de l’immigration irrégulière. Une vraie « castration » de l’État et de ses serviteurs. Elles interprétaient à leur convenance des recommandations douces de l’Union Européenne.

Le Ministre Manuel Valls, « droit dans ses bottes », défendait avec vigueur les droits de l’État, il évoquait les inquiétudes de l’opinion, et repoussait, au nom du gouvernement, les amendements proposés. Le Président de séance faisait voter, à main levée, le rejet des propositions.

Ce qui m’a frappé, c’est le rôle, contre « leur nature », des sénatrices non socialistes. Quand on sait ce que font les communistes de la liberté de mouvement des hommes quand ils ont le pouvoir, quand on veut bien percevoir la logique totalitaire d’un écologisme qui ne peut espérer recevoir l’adhésion sincère et durable de l’opinion, puisqu’il est patent qu’il devra imposer des sacrifices qu’il cache dans son dos, on ne peut juger leurs propositions généreuses que comme des tentatives d’affaiblir les partis de gouvernement « normal », pour reprendre l’adjectif à la mode.

Je vois venir la rupture entre la majorité socialiste et son allié EELV, auquel, de toute façon, elle a trop donné et trop promis*. Elle ne pourra récupérer les sièges donnés, mais elle sera quitte des promesses intenables.

Sceptique, 12 Novembre 2012

*On voit en même temps le profit que retire Jean-Vincent Placé de ces divers accrochages avec le gouvernement, et, au delà, avec le Président François Hollande. On ne voit et on n’entend que lui. Le « problème » qui le guette, c’est l’intolérance habituelle du mouvement écologique à l’égard de toute personnalité prenant de l’ascendant. Déjà, il gêne les plus plan-plan des personnalités du mouvement. Je lui vois pourtant un avenir. Mais pas forcément « là ».

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