MOA, MINISTRE, J'IMPOSERAI UNE TAXE....

Le principe est celui du gouvernement nommé par le Président François Hollande, et placé sous la direction de Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre. Dès ses premiers instants on a vu des ministres prendre des décisions de leur propre chef, impliquant des dépenses, sans les recettes, ou des recettes, sans les dépenses. Ce n'étaient que quelques uns, faisant du bruit, chacun pour cinq à six bien sages. L'annonce et le désaveu faisaient le bonheur des médias. Une certaine accalmie a succédé au feu d'artifice inaugural.

Le cri de guerre est sorti cette fois-ci de la bouche de Madame Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, mais surtout, Ministre des Droits des Femmes . "Journée internationale de la femme", oblige, notre société, cette fois-ci, bien guidée, s'est penchée, avec contrition, au moins, avec horreur, au mieux, sur les torts faits aux femmes. Notre société est réputée machiste et misogyne. À travail égal, elle paye moins les femmes que les hommes. Tout au long de leur parcours professionnel, ce qui réduit le montant de leur retraite.

Vu de haut, c'est scandaleux. Vu de plus près, on en découvre des explications, qui sont spécifiquement françaises*. 

Yaka-punir-les-patrons, fastoche! Un peu plus, un peu moins, plus masos qu'eux, je meurs! Les rappeler à leur devoir, unique: assurer des emplois. Madame la Ministre, formée au catéchisme de son parti, le récite, comme une bonne élève. Elle a annoncé sa couleur, rouge-de-colère. Elle taxera les employeurs qui....

Parti qui a souvent besoin qu'on lui rappelle les arcanes de nos institutions. Ce ne sont pas les ministres qui décident, chacun dans leur coin, mais le gouvernement qui propose au parlement, après avis du président de la République, une nouvelle loi, ou une nouvelle recette, ou dépense, à inscrire dans le projet de budget.

Si l'esprit qui anime le parti est la mise au pas des patrons, sous les applaudissements de la gauche, le pragmatisme des responsables du pouvoir les oblige à tempérer ces ardeurs guerrières. 

Tant que la France ne sera pas une république populaire, sortie de l'Europe et de l'OTAN, et protégée dans les deux sens par trois rangs de barbelés électrifiés, avec des miradors tous les cent mètres, il faudra laisser vivre la poule aux oeufs de fer blanc. En espérant leur transmutation en métal précieux, à l'occasion de jours meilleurs.

Dur, dur? Oui, dur, dur.

Sceptique

*Il n'y a pas, en France, de séparation franche entre les femmes qui choisissent de travailler, et celles qui préfèrent la vie de couple et de famille. Elles revendiquent le droit aux deux, travailler, et fonder une famille. Ce que notre politique nataliste et familiale permet, sans risque de perte d'emploi, mais sans garantie du poste et d'une promotion.

Cette liberté de choix a une autre expression, source de vive émotion de nos responsables politiques, les "déserts médicaux". La féminisation de la profession médicale, réduit le nombre de praticiens et praticiennes à l'âme "stakhanoviste", prêts à travailler 70 heures par semaine.