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Sceptique
6 avril 2013

ROULEMENTS DE MÉCANIQUES À PYONGYANG

Je ne vois que trois hypothèses donnant un peu de lumière sur la provocation appuyée de Kim-Jong-Un, le petit Roi de Corée du Nord: la folie, la bêtise, ou le ratage total de ses derniers essais nucléaires.

Car rien d'important n'échappe aux procédés d'espionnage indirect que possèdent toutes les puissances importantes du monde, promues, en raison de leur domination potentielle, à la fonction de gendarmes, surveillant les cours de recréation, celles où s'ébattent les galopins, qui ne rêvent que de plaies et de bosses.

Le petit Roi, qui ne ressemble pas, loin de là, au personnage du dessinateur Soglow, a fait savoir qu'il avait décidé de déclencher une attaque nucléaire contre son ennemi juré, les États-Unis, protecteurs de l'autre ennemi juré, la Corée du Sud. Il prétend atteindre avec ses engins balistiques...à tête nucléaire, des sites américains du Pacifique, comme Guam et Hawaï, et le territoire américain lui-même, l'Alaska. Au passage, si un engin manquant de souffle tombe sur la Corée du Sud ou le Japon, ce sera toujours ça de bien fait pour leur gueule.

Tout en se montrant vigilants, et installant près des cibles annoncées, et près des bases de lancement détectées, leurs systèmes de missiles anti-missiles, les américains ont fait savoir que Kim-Jong-Un ne disposait pas de missile intercontinental prêt à l'emploi, et que ses missiles à moyenne portée ne pouvaient emporter de charge nucléaire. Ils tentaient de rassurer leurs alliés, victimes collatérales possibles.

Le petit Roi a conçu (ou validé) une réplique indirecte: suggérer aux pays ayant une représentation diplomatique à Pyongyang, sa capitale, d'évacuer préventivement leurs personnels diplomatiques. Ce qu'il veut dire, c'est qu'après avoir reçu deux ou trois bombes atomiques sur leur territoire, les américains ne pourront faire moins avant de mourir que d'anéantir en représailles la capitale de la Corée du Nord.

Incrédulité ou goût du sacrifice, aucun pays invité à mettre à l'abri ses ressortissants n'a envisagé de le faire.

La partie de poker-menteur continue. Pauvres nord-coréens! Quand finira-t-il, ce cauchemar de soixante ans?

Sceptique

Note du 10 Avril 2013: le site Telos-eu.com publie ce jour un article signé Seock-Jun Yoon, doctorant à Sciences Po. Il recommande aux occidentaux de ne pas prendre à la lettre les provocations du nouveau dirigeant nord-coréen, faisant de cette rhétorique un trait culturel particulier, recevable comme une demande de négociation adressée au protecteur américain de l'extrême-orient. L'auteur confirme que, puissance nucléaire "de facto", la Corée du Nord ne possède pas les vecteurs nécessaires à une première et à une deuxième frappe. Peut-être même pas la possibilité réelle d'une première.

Mais surtout,c'est le plus important, il souligne que le nouveau pouvoir a écarté les "faucons", et que les postes clés sont tenus par des "colombes".

 

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Commentaires
E
En effet, quand finira par tomber cette odieuse dictature? Espérons que ce ne soit pas à l'occasion d'un apocalypse nucléaire suite à une provocation de trop.
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Sceptique
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