BEAUCOUP DE FRIC POUR RIEN!
C'est un article dans le Figaro.fr d'aujourd'hui. Il rapporte une étude pharmacologique (publiée dans Human Reproduction, dirigée par Bernard Jegou, de l'INSERM) qui aurait abouti à la conclusion que les antalgiques courants pris régulièrement (aspirine, paracétamol) étaient susceptibles de faire baisser le taux de testostérone, et donc, "a priori", de retentir sur les fonctions viriles*. Comme, depuis quelque temps, le désir et la puissance, sont "tabou", il n'est supposé qu'une baisse de la fertilité. Quelle affaire!
Cet article m'a fait sourire. L'âge des prises régulières d'antalgiques, n'est pas celui de la bagatelle et de la satisfaction du désir d'enfant, que dis-je, de la satisfaction du droit à l'enfant.
Je suis trop indulgent: les autres commentaires sont sarcastiques, sans retenue. La stupidité du sujet de l'étude provoque des gorges chaudes, les lecteurs ont passé un bon moment!
Qui a demandé l'étude, qui l'a payée? S'il ne s'agissait que de tester la sagacité des lecteurs, le résultat est probant. Mais l'évaluation du Q.I. des mâles français méritait-elle cette dépense?**
Sceptique
*J'oubliais de préciser que ces conclusions résultaient, non d'une collecte de cas d'hypo-fertilité ou d'anomalies du sperme de patients sous antalgiques courants, mais d'études "in vitro" de l'agressivité de ces molécules sur du tissu testiculaire en culture. Le cheminement déductif me semble court.
**Démontrer à grands frais la dangerosité de la civilisation post-paléolithique, a pris une place importante, et qui fait sérieux, dans le monde d'aujourd'hui.