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Sceptique
28 juin 2013

LA FRANCE N'A PLUS BESOIN DE SAVANTS. OUF!

OUF! VOUS AVEZ DIT:"OUF?"

J'AI DIT "OUF!"


Les informations convergent de toutes parts pour confirmer l'avancement de l'éradication de l'engeance. La dernière oraison funèbre a été publiée par le site "Agriculture&Environnement". Il nous informe du départ définitif de la seule entreprise privée française de biotechnologie, suvivant dans le désert national. Elle s'associe à une coopérative d'Argentine pour une recherche de blés G.M supportant les stress hydriques et l'excès de salinité. Il en est attendu des hausses de rendements de 10 à 15%.                            

Quant aux autres équipes spécialisées dans la recherche en biotechnologie végétale, elles sont parties, ajoute l'article, depuis les conclusions du Grenelle de l'Environnement.

En effet, c'est à ce prix, celui de l'élimination de cette science appliquée, que le Président Nicolas Sarkozy a estimé devoir acheter la paix civile à la secte rassemblant les adversaires dogmatiques de la recherche scientifique de pointe en biologie. Elle avançait, forcément, cette recherche, vers le décryptage toujours plus complet des "secrets" de la vie. Ce qui constituait, pour les défenseurs de la nature naturellement naturelle, une récidive du crime de Promethée. Cet individu maudit avait révélé aux hommes le secret du feu. Ce récit mythique était une reconstitution d'un méfait bien plus ancien, remontant à environ 500.000 ans avant notre ère. Mais directement responsable de nos malheurs d'aujourd'hui!

Une bêtise aussi grosse, suivie par bien d'autres bêtises-filles, ça suffisait, et il ne pouvait être question d'en laisser faire une aussi énorme que la victoire définitive sur les régulations de la vie par le"struggle for life", qui oppose l'homme aux autres espèces de toutes tailles. S'il reste un espoir de voir l'homme retourner là d'où il est arrivé, un bled invivable de la corne est de l'Afrique, c'est bien la faim et la soif. Commençons par là où il est. Quel plus beau rôle pour la France, fille ainée de toute église!

Le Président Sarkozy s'en remit donc à l'avis, "en béton", de sa Ministre de l'Environnement, Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, qui avait l'avantage de sortir d'une École dispensée des préoccupations biologiques. Son avis ne pouvait qu'en être meilleur.

Grâce à cet avis, la guerre civile entre paysans tentés par l'aventure OGM et les Justiciers de Dieu, à la limite de faire parler pour de bon la poudre, perdit de son intensité. Seules quelques actions punitives contre les stipendiés de Monsanto, comme l'INRA, défrayèrent la chronique. Les saints faucheurs retournèrent dans leurs casernes.

Nicolas Sarkozy et François Hollande s'opposaient sur tout, sauf sur ça. La victoire de François Hollande, à laquelle participa l'organisation politique de l'écologie, défenseure de la Nature, victime de l'homme, ne risquait pas de changer un iota de la politique engagée. Surtout sur ce chapitre! Les sales habitudes des français en matière de confort et de loisirs imposaient une prudence de sioux, dès qu'il s'agissait de leur boulimie d'énergie. Mais les avantages naturels de l'agriculture française garantissaient aux citadins une nourriture plus que suffisante. Honteusement surabondante! La nouvelle majorité disposait de cinq ans pour les mettre à la diète. Leur faire désirer avidement les fruits véreux et les légumes flétris, piliers du régime végétalien. Encore quatre ans de patience, et quelques bonnes lois!

Un accès de faiblesse pour les gourmands et les goinfres, déchirant le pacte entre le Parti du Président et ses alliés, ne s'accompagnera pas d'un retour en grâce de la biotechnologie, définitivement exilée. Pas davantage celui de la Science, partie éminente des ignorances passionnelles des français, dont la croissance, si on en croit les observateurs étrangers, a remplacé celle de notre économie.

Sceptique

 

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Commentaires
S
Certains scientifiques, à la compétence non contestable, prennent position contre leur propre discipline. Il est possible qu'ils soient troublés par le discours méfiant ou franchement hostile répandu par les "prophètes de malheur", et saisis de culpabilité et de doutes à l'encontre de leur propre science. Mais, en majorité, les scientifiques ne comprennent pas cette peur, et interprètent "normalement" les résultats publiés. Je pense que les politiques, par ignorance, ou par peur de ne pas être dans le vent, sont responsables de cette position officielle. C'est à eux d'organiser la contre-offfensive au secours de la science, en assumant l'agressivité farouche qu'ils subiront en retour.
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P
Je pense comme vous qu'il faudrait une grande et longue campagne de réhabilitation de la science et de l'esprit scientifique dans notre pays,peut-être auprès des scientifiques eux-mêmes d'ailleurs.
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Sceptique
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