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Sceptique
31 août 2013

FRANÇOIS HOLLANDE ENTRE LE DUR ET LE MOU, CHAPITRE II

Le "recto-verso" qu'offre le Président François Hollande à l'incompréhension des français s'est prolongé au cours des dernières 24 heures: il reste fidèle à son jugement de l'affaire syrienne, internationalisée par une attaque aux gaz mortels d'un quartier de Damas tenu par des "rebelles", attaque, bien sûr attribuée à ces mêmes rebelles, dans le but de faire accuser le régime baassiste. 

Le monde "occidental" se divise entre ceux qui attendent des preuves de la culpabilité du gouvernement syrien, et ceux qui sont déjà convaincus que c'est lui qui a fait le coup, n'ayant pas, jusqu'ici, ménagé les civils soutenant les rebelles, ou simplement pris dans la nasse des combats. "Tuez les tous, Dieu reconnaitra les siens!"

Les moyens de renseignement dont disposent les armées occidentales sont extrêmement perfectionnés. Les américains, qui les ont particulièrement soignés depuis le 11 Septembre 2011, trainent, malheureusement, la "casserole" que furent les mensonges de George W. Bush pour justifier son attaque de l'Irak en 2003. Tous les alliés des États-Unis rendus prudents par la particularité du conflit syrien, le soutien cynique de la Russie de Poutine et de la Chine, celui, religieux, de l'Iran chi'ite, de l'Irak, maintenant dominé par la même version de l'islam, agitent la casserole, la font tinter, pour justifier leur réserve. Albion s'est faite perfide, sans hésitation. 

Tandis qu'Obama hésite, lui aussi, désavoué par les républicains, plutôt va-t'en-guerre, d'habitude, François Hollande, convaincu de la culpabilité du gouvernement syrien, s'en tient à la nécessité d'une réaction d'un Occident défié dans ses valeurs les plus élevées. Il a affirmé sa fidélité à l'allié américain, et ne dit pas qu'en cas de défection américaine, LUI ne fera rien.

Mais le même jour, passant outre à l'opinion majoritaire, comprenant une partie de son propre camp, il tranche en faveur de la position idéologique de "sa" Garde des Sceaux, Christiane Taubira, qui veut éradiquer la délinquance en la caressant dans le sens du poil. Sans oublier d'effacer les traces de la sévérité de l'abominable homme de Neuilly (sur Seine). Les doutes de Manuel Valls, son ministre de l'Intérieur, sont glissés de bon coeur sous le tapis. Cocu, mais, content*.

François Hollande n'a pas caché qu'il compte, "mordicus", sur une sortie de la crise économique pour faire passer les risques pris en matière de sécurité. 2017 est loin. Cette année encore, sa majorité a toujours besoin d'être soignée.

Sceptique

*Si la situation sécuritaire s'aggrave grâce à la bonne fée Christiane, "Il" en profitera.

Note du 1er Septembre 2013: "Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là!"....la "défection" de Barack Obama, qui s'en remet au Congrès, bien garni de ses ennemis, laisse "en l'air" notre Président. "Il" affirme sa détermination à punir Bachar El Assad, mais comment? Il se posait déjà la question de notre participation à la frappe punitive. Notre système d'armes air-sol est efficace, mais il est porté par nos chasseurs-bombardiers, qu'il faudra rapprocher de leurs cibles, qui ont besoin d'être ravitaillés en vol. 

En même temps, si rien ne se passe, si l'attaque aux gaz par l'armée d'Assad est prouvée, ce sera une défaite sans combat, la victoire de Poutine et de ses protégés. Plus le temps passera, moins la décision d'une riposte armée sera acceptable  par une population déjà soucieuse d'elle-même.

 

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