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Sceptique
12 décembre 2013

EST-IL INDISPENSABLE D'AVOIR PEUR?

Peur de l'islam, peur du FN, peur du réchauffement, peur de l'atome, peur de la science, peur de manquer, peur des vaccins, peur d'être espionné par Big Brother, à la nationalité douteuse....la peur fait vivre....ceux qui la colportent, et gâche la vie de ceux qui "marchent".

Un remède collectif à ces peurs, la censure des médias, même s'ils méritent des critiques, dont celle de faire chorus, dès qu'une nouvelle recette de peur est inventée, serait pire que le mal. C'est aux receveurs de l'information de faire le tri, de la vérifier, de maîtriser leur peur, toujours mauvaise conseillère.

Sans doute parce qu'elle est sous nos yeux, myopes ou fatigués, à portée de nos oreilles, bouchées ou sclérosées, la peur "à la française" nous parait le modèle du genre. À nous flatter si nous en faisons une valeur, à nous faire honte, si nous nous préférons courageux.

Il semblerait, quand même, que oui, si nous vendions de la trouille, Montebourg et Moscovici seraient heureux. Enfin du "made in France" sans subventions!

Il y a quelques semaines, nous avons éprouvé une grande peur rétrospective en apprenant que le NSA américain usait de ses capacités technologiques, toutes "made in USA", pour espionner tous les français en âge de téléphoner ou de taper sur le clavier d'un smartphone. Les infidèles des deux sexes ont eu la peur de leur vie.

À peine la raison revenue, voilà que les parlementaires occupés à éplucher le budget, découvrent qu'un poste de dépenses permet aux militaires français de mettre sur écoutes des quidams présumés dangereux pour la défense nationale. On pouvait se croire revenu en 39-40 (avant mai-juin). Grimpette aux rideaux immédiate des défenseurs de la liberté, avant tout examen de conscience. Qui pourrait rassurer en ne trouvant aucun fantasme de trahison en temps de paix.

Il existe des pays, dans le monde, où il n'est pas prudent de se lâcher au téléphone, sur internet, ou même dans son salon, ou dans un coin d'un café bruyant. Un mot de travers et on peut passer un sale quart d'heure dans un commissariat.

Mais ce n'est pas le cas en France, même si les opinions des français, exprimées de diverses manières, intéressent toujours le Ministre de l'Intérieur, dont une des missions est d'informer le pouvoir. Mais seuls les projets de passage à l'acte l'intéressent vraiment.

Que nous entendions de temps en temps proférer des horreurs, annoncer des projets politiques ayant pour cible "l'ennemi de classe" du parti qui les concocte, fait partie de l'usage de la liberté. Encadrée, cependant, sur les chapitres du racisme et de l'apologie des crimes contre l'humanité. C'est notre limite spécifique. Si on se compare à d'autres peuples, c'est une forme de peur légalisée. Peur que ces mots ramènent leur sens.

Mais que nous ayons peur ou non, des criminels ou des terroristes profiteraient bien de nos libertés pour nous soutirer de l'argent, ou faire exploser quelques bombes, pour nous rappeler leur existence. Notre "Big brother" parvient plutôt souvent à découvrir les projets et à arrêter préventivement les acteurs. Surtout les terroristes, exaltés, bavards, et imprudents.

Les voyous sont plus discrets, plus prudents. Et puis, nous les admirons tellement! Le jeu du chat et des souris excite nos mauvais penchants.

Sceptique

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Commentaires
S
Puisque notre monde comporte une petite minorité désireuse de lui nuire, ou d'en soutirer le plus d'argent possible, et qu'elle utilise les mêmes moyens modernes que tout le monde, il faut bien s'adapter à cette nuisance. La mise sur écoute est une vielle pratique, mais ciblée, et limitée en quantité. Le filtrage en masse des conversations à partir de mots clés permet de détecter des projets douteux. Qui sont alors examinés de plus près par des spécialistes de l'espionnage ou de la sécurité.<br /> <br /> Si on ne fait partie, ni de la pègre, ni d'une mouvance extrémiste et activiste, nous pouvons exercer notre liberté de penser. Nos démocraties sont davantage menacées par ceux qui ne les aiment pas que par ceux qui les apprécient.
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P
à corriger: "être retrouvé" bien sûr.
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P
Je dois confesser que je commence à me méfier du téléphone. C'est sans doute irrationnel mais il est quand même troublant de savoir que tout ce que l'on dit ou écrit sur les nouveaux supports est enregistré quelque part et pourrait être retrouver en cas de besoin.
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Sceptique
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