LE JEU DE RÔLES DE L'OPPOSITION.

En cette fin d'année, flattée par quelques bonnes nouvelles, comme la libération des otages capturés à Arlit, au Niger, et de ceux enlevés au Cameroun, dont le dernier, prêtre catholique, vient d'être libéré, le bilan qui concerne la majorité des français, est plutôt maigre. D'une maigreur qui donne des idées aux "Master chiefs". Le concours est ouvert!

Après-tout, sous le précédent quinquennat, l'opposition d'alors, faisait de même. Elle réclamait un "changement de politique", plusieurs fois par an. Au bout de cinq ans, elle a atteint son but: élire SON Président, faire élire sa majorité parlementaire.

Qui ne fait pas mieux, de l'aveu entortillé des plus sages de ses membres. Qui a raté complètement, selon le jugement des personnalités de l'opposition. La demande est unique:  que le Président reconnaisse son échec, et appelle l'opposition de droite ou du centre à lui présenter un programme prêt à l'emploi.

Que l'ancienne opposition, depuis dix-huit mois au pouvoir, ait nié, auparavant, le bien fondé et la légitimité de nos institutions, elle était sans sa logique de nostalgique de la IVème République, dont les gouvernements ne faisaient pas de vieux os.

Mais dès qu'elle est au pouvoir, elle se met à apprécier l'avantage de ces institutions conçues pour garantir une durée de l'exécutif, essentiellement de son niveau présidentiel. Le gouvernement, lui, ne doit sa durée qu'au jugement du Président de la République.

Qu'est-ce-qui fait perdre patience à l'actuelle opposition, en principe défenseure, "perinde ac cadaver", des institutions de la Cinquième République? Est-elle désespérée par la situation d'impuissance de l'exécutif, et par ses conséquences? Les citoyens n'ont pas la patience des politiques. Ils ont, en grande majorité, "soupé" du gouvernement actuel, se préparant à le sanctionner aux prochaines échéances électorales.

Mais le rôle des élus est de ne pas marcher à l'émotion, de ne pas flatter les faiblesses des électeurs. Et ceux de l'actuelle opposition ont un devoir particulier. Celui de ne jamais mettre en cause le cadre institutionnel de la Vème République.

Sceptique

Comments

[Sceptique]

À la fois, il ne faut pas qu'ils se taisent, car en politique le silence n'est pas d'or, et il faut que leur discours ait un contenu. Il est encore trop tôt pour faire des propositions, ou annoncer des actions. La solution de facilité est d'accompagner les commentaires populaires.

[pierregautier75]

Ne gagneraient-ils pas aussi à sortir de la pratique de l'opposition systématique, même s'ils furent eux-mêmes victimes de cette pratique?