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Sceptique
12 janvier 2014

LE PACTE DE RESPONSABILITÉ*

"On n'attrappe pas les mouches avec du vinaigre", énonce le dicton. Mais c'est une évidence insupportable pour les politiques, pour l'essentiel, ceux de gauche. On imagine la souffrance éprouvée par le Président François Hollande, pour arriver si près du but.

Dans sa première version, encore toute chaude, énoncée lors de ses voeux du 1er Janvier, elle paraissait être une contrepartie obligatoire des mesures annoncées pour l'allègement des charges des entreprises, facteur majeur de leur non-compétitivité, et de leurs défaites répétitives sur les marchés, y compris le nôtre.

Le syndicat des patrons, le Medef, a eu l'intelligence d'approuver l'idée, de proposer d'en discuter les contours, alors que le propos du Président fleurait le "à prendre ou à laisser". Intelligence pour intelligence, l'idée d'une négociation n'a pas été rejetée. Reste à savoir entre qui et qui?

La mention de "plus de dialogue social" dans les propos du Président de la République, implique la participation des syndicats à la définition de ce pacte de responsabilité. Or l'idée de la responsabilité n'est pas très bien vue de ce côté là. Elle ne fait pas partie de la culture, de la tradition de notre syndicalisme, qui préfère la guerre à son ennemi héréditaire, et ses aléas. La victoire, au besoin sur les ruines du champ de bataille, mobilise toutes les forces. L'entreprise peut être rayée de la carte, mais, au moins, elle ne profite plus au patron.

Solution de facilité qui ne peut faire l'affaire des politiques, qui ont des comptes à rendre aux électeurs. Comment combiner le "moins de contraintes sur l'activité", et un "dialogue social" qui refuserait ces termes?

Les solutions "techniques" foisonnent. Mais les intentions d'inspiration idéologique, ou au contraire, y renonçant, dans l'intérêt général et immédiat, ne sont pas encore publiées. Théoriquement, la nécessité politique de réussir, de mettre en place les moyens de redonner confiance aux entrepreneurs, devrait peser lourd. Toute l'habileté des négociateurs politiques devra être mise en oeuvre pour aboutir à un résultat clair, sans ambiguïtés.

Les politiques disposent des moyens institutionnels de réussir, c'est à dire d'imposer le pragmatisme, la Raison. Il ne leur reste à prouver que leur volonté, leur capacité de résistance aux contre-offensives de l'immobilisme.

Sceptique

*Voir mon billet du 1er Janvier 2014

** Voir, aussi, les analyses rassemblées d'Élie Cohen, de Michel Winock, Gérard Grunberg, et Laurent Bouvet, dans "Le Monde" daté du 9 Janvier 2104, page 6.

 

 

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