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Sceptique
13 février 2014

LA PERMANENCE DES SOINS EST UNE RÉALITÉ.

J'ai, à plusieurs reprises, traité ce sujet, concernant à la fois le médecin que je suis ("perinde ac cadaver"), le citoyen toujours susceptible d'en avoir besoin (de plus en plus souvent), et le même, toujours prêt à réfléchir sur le fonctionnement de notre société. 

La partie émergente de l'iceberg, dont on parle le plus, est l'organisation parisienne, avec ses services d'urgences dans la plupart des centres hospitaliers de la capitale, qui serait devenue LA consultation médicale de première intention, avec ses conséquences sur  sa surcharge et son engorgement permanent. Toute la misère humaine de l'agglomération parisienne se déverserait à toute heure sur les malheureux services d'urgence, "abandonnés" par les généralistes de ville, adonnés à une "bobologie" pépère et plus rentable (d'après notre Saint Patrick à nous.). 

J'ai maintes fois rappelé que l'évolution (progressiste en qualité et en quantité) de l'offre de soins, a fait évoluer de même la demande. La demande suit l'offre, qui doit courir après la demande!

Je demeure maintenant en province, une province qui n'est pas la mieux classée sur ce point, et qui se "désertifie" tranquillement, par non remplacement des départs à la retraite, et par la disponibilité limitée à une cinquantaine d'heures par semaine de la plupart des généralistes. Les cabinets sont, dans mon canton, fermés du Samedi au Lundi.

Convaincu, au bout de quelques heures, du caractère sérieux d'un "problème de santé", j'ai donc appelé le 15, et dès mes premières explications, j'ai été relié au régulateur. "Je vous envoie une ambulance", a été sa conclusion.

"Elle" m'a transporté à l'Hôpital de Mondidier, mon chef-lieu de canton, le seul du territoire à gérer un service d'urgences. Interrogé et examiné, la conclusion m'a été annoncée: examen au scanner.

Merveille, qu'est l'existence de cette machine, quand elle est disponible 24 heures sur 24, ce qui ne semble pas être le cas de toutes, si j'en crois une étude récente diffusée par Le "Monde"! Quelques allers-retours dans le tunnel, plus tard, le diagnostic est disponible:"occlusion intestinale sur bride*", "on vous transfère à Amiens". 

Accueil professionnel, mais chaleureux, explications claires sur le protocole thérapeutique (possibilité d'une résolution "naturelle", moyennant soulagement "en amont", de la pression sur l'obstacle), et critères de remise en route du transit normal. "On ne vous opérera que si ça ne marche pas." Ainsi-fut-il. 

J'estimais importante la mise en forme et la diffusion de ce témoignage de connaisseur (je n'ai pas le droit de ne pas l'être!), apportant une note d'optimisme dans un contexte national qui fait douter de sa capacité à court terme à maintenir cette forme de modernité.

Car il faut être clair: cette modernité dont je veux témoigner, pourrait devenir insupportable à un pays en faillite, parce que en panne d'activité autre que publique, elle même privée de ressources, et accablée par la prise en charge des victimes.

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