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Sceptique
21 février 2014

LE "TROP DUR", LE "TROP MOU", ET LES MALHEURS DE KIEV.

Comme les débris abandonnés par l'apprenti-sorcier, les débris de l'explosion, réelle, de l'Union Soviétique, dans les années 1980, se sont, pour la plupart, remis en marche sur le mode établi dès la fondation: le droit du plus fort, du plus brutal, l'élimination des tièdes et, surtout, des ergoteurs. La pièce principale, la Russie, a été la plus habile dans l'opération de sélection d'une brute associant à sa force ce qu'il faut de subtilité et de fourberie. Les autres pièces de l'Union se sont satisfaites de brutes ordinaires, "brutes de décoffrage", comme "on" dit.

Ce qui facilite les relations entre les brutes. Toutes s'alignent sur le maitre du Kremlin. L'ex-Union ne se comporte pas différemment de....l'ex-Union!

Sur le flanc ouest de l'Ex-Union soviétique, s'est organisée une autre union, qui, au contraire, a tourné le dos aux rapports de forces qui ont accompagné son histoire, et a fondé sa cohérence sur l'attractivité des libertés et du bien-être matériel. Une sorte de Club Méditerranée, dont chaque citoyen passe alternativement du rôle de Gentil Organisateur, à celui de Gentil Membre, au rythme qui lui convient.

Cette fonction de villégiature de l'Union Européenne plait beaucoup, particulièrement aux "oligarques" de l'ex-Union Soviétique, qui viennent s'y reposer de la "lutte pour la vie" à laquelle ils sont contraints, et dépenser leurs fabuleux gains.

C'est pourquoi le Club des Brutes n'a plus de vues destructrices sur l'Union Européennes. Où planqueraient-ils leurs capitaux, où passeraient-ils leurs vacances? 

Mais ce qu'il ne veut à aucun prix, c'est que le laisser aller hédonique européen s'étende à leur territoire heureusement préservé, solidement structuré entre son aristocratie de bonne naissance et bien éduquée, et le peuple vulgaire, conditionné par bientôt un siècle de froid et de faim.

Voilà pourquoi la révolte des ukrainiens de l'ouest (de l'Ukraine), attirés par les délices, entrevues, de l'Union Européenne, doit être réprimée à tout prix. Car son succès, qui séparerait réellement, un morceau de l'ex-Union soviétique, elle-même héritière de l'Empire russe, serait, aux yeux des brutes, le commencement de la fin réelle.

Et, à part protester, condamner, frapper au portefeuille, que peut faire l'Union Européenne, notoirement désarmée, ne pouvant compter pour sa sécurité et son intégrité que sur le bouclier américain? 

J'ai eu l'occasion d'écrire, après avoir entendu les déclarations de l'intéressé, que Poutine n'avait aucunement envie d'avoir à se charger de l'Europe, peuplée d'emmerdeurs, de ratiocineurs, de coupeurs de cheveux en quatre (dans le sens de la longueur). Au moins, nous savons à quoi nous devons, en partie, la paix qui est notre lot!

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