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Sceptique
10 mars 2014

APPELEZ-MOI: "MONSIEUR"!*

Le passage de la nature animale à la nature humaine, il y a quelques millions d'années, a entrainé avec lui une "injustice" dont la nature brutale s'accommode, la séparation des fonctions sexuelles. Au sexe féminin d'assurer l'essentiel du renouvellement de l'espèce, au sexe masculin de concourir avec des rivaux, afin d'avantager les meilleurs gènes participant à la fécondation, et donner les meilleures chances à la progéniture produite. 

Qui dit compétition dit "loi du plus fort", et cette sélection est à la source du tort général fait aux femmes, qui pèse encore trop sur les conditions de leur existence. Le progrès des sociétés, en ordre dispersé dans cette marche , se heurte aux séquelles de cette sélection inégalitaire, qui n'accorde pas aux femmes la même taille, la même masse musculaire, et la même agressivité "au quart de tour", dès qu'on leur marche sur les pieds.

Pour compenser ce désavantage, il faut des lois qui le corrigent, qui en interdisent l'exploitation, des formations particulières à la résistance et à la réplique. Il s'y ajoute, de plus en plus, des lois contraignant les employeurs à aller au devant de demandes non exprimées.

On en est maintenant, aussi, à régenter les relations hommes-femmes, à vérifier la parfaite convergence des désirs réciproques, à refroidir par des menaces diverses la goinfrerie sexuelle d'une minorité masculine. Comme il faut être réaliste, la castration préventive des nouveaux-nés mâles n'est pas encore à l'ordre du jour. Les sanctions tomberont...après-coup. 

Le résultat, en France, reste mitigé, insatisfaisant. À capacité égale, à métier comparable, les femmes sont moins bien payées, et progressent moins vite ou pas du tout. Elles sont de toute évidence handicapées dans leur carrière, par les pauses qu'elles consacrent à la mise au monde et au démarrage de leurs enfants. Elles n'accepteraient pas que ça leur soit interdit!

Sur l'autre plan de leur dignité et de leur sécurité, les femmes sont les victimes de la violence masculine, usuelle, conjugale, ou criminelle. Leur liberté sociale est limitée ou obérée par les prédateurs divers, occasionnels ou récidivistes. L'hyper-protection dont elles bénéficient contribue à leur vulnérabilité. Un conditionnement éducatif, familial, puis scolaire, ne semble pas, tel qu'il est pratiqué, en France en particulier, améliorer la vigilance, la prudence, l'excès de confiance, la force de repousser les sollicitations et les agressions. L'exercice de la profession, la place dans l'entreprise, relèvent toujours plus du "devoir" que du "droit". C'est pourquoi le réflexe des politiques est de transformer les droits en obligations, intervenant ainsi dans la relation duelle employeur-salarié.

Sera-t-il possible d'améliorer cette situation, au moins la partie "sociale", sans peser, sans "fliquer",sans faire bouger les intéressées, les amener à la conscience de leur droit à une augmentation ou à une promotion, ou simplement au respect de leur corps sexué.

Ce serait plus facile si le marché de travail était plus sûr, plus concurrentiel dans le bon sens du terme, c'est à dire la mise en concurrence des employeurs, situation bien oubliée en France. Ce n'est possible que pour celles qui possèdent une compétence rare et demandée.

La conduite des hommes à leur égard, au travail, essentiellement (dans la rue, les propos graveleux, les provocations, les filatures insistantes, ont réellement disparu) résultera davantage de leur défense immédiate que des lois et des procès qu'elles permettent. Ajoutées au courage des femmes, plus réactives, ces lois leur éviteront des vengeances sournoises.

C'est une cause dont se sont emparées les féministes, les philosophes et les sociologues, et, enfin, les politiques, toujours prompts aux actions curatives. "Elles"* se partagent entre un alourdissement des sanctions infligées aux mâles entreprenants, et une révolution culturelle des femmes, parvenant à en faire de redoutables dominatrices.

Pour avoir pu comparer les réactions de femmes de culture américaine dans ces situations ordinaires de rapports à l'employeur, de considération de leur compétence, de leur valeur, je fais davantage confiance à l'éducation des filles qu'à la Loi. En plus, elles conservent la liberté d'en user comme bon leur semble.

Sceptique

*Ces nominations affectées au genre, madame, monsieur (mon seigneur), sont de toute évidence, in-sup-por-ta-bles! Mademoiselle a disparu....ouf!

**Il me parait normal que des femmes accaparent cette cause.

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