Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
15 mai 2014

DE "LA JOURNÉE DE LA JUPE" À LA....JOURNÉE DE LA JUPE.

Mais cette fois-ci, ce n'est plus un mouvement de filles revendiquant de pouvoir s'habiller en filles, sans être l'objet d'agressions graveleuses, d'être réduites à des objets, créant un droit sur eux. Car c'est encore, trop souvent, comme ça, que s'exprime le désir des jeunes hommes. 

Tout le monde se souvient du film dans lequel Isabelle Adjani, Professeur, fait valoir vigoureusement son droit au respect, comme femme, et comme prof.

Des lycéens de Nantes ont eu l'idée de donner un autre sens à une nouvelle version de "la journée de la jupe": qu'elle soit agie, cette fois, par les garçons désireux de signifier leur refus du "machisme". En portant une jupe (empruntée à qui? Large, ou serrée?), pour affirmer....je ne sais quoi.

Ils ont trouvé une oreille complaisante, "dans le vent", au rectorat, qui a relayé la proposition en lui donnant le label "Éducation Nationale". Tous les collégiens et lycéens, déclarés garçons à l'État-Civil, sont invités à venir en jupe dans leur établissement ce vendredi 16 Mai.

Si on pouvait comprendre, et trouver courageuse, la protestation de jeunes filles, obligées, pour être relativement tranquilles, de porter un pantalon, pour aller en classe mixte, cette provocation labellisée par l'Éducation Nationale parait dans le prolongement de toutes celles dont le gouvernement de François Hollande a bombardé la société française. Un programme politique est nécessairement associé à une candidature à la présidentielle, mais l'assortir d'obligations nouvelles, de nature sociétale, mais marginales*, constitue un abus de confiance, puis un abus de pouvoir., si tout est mis en oeuvre pour l'imposer à tous. Les conséquences psychiques sur des sujets fragiles sont ignorées. Il n'y a pas de comparaison possible avec un carnaval, rite festif et fugace de sortie de sa condition.

Assommer les français soucieux pour leur emploi et pour leur avenir, avec des futilités, est une tromperie.

Il n'y a eu que le Figaro pour relayer cette information. Elle ne semble pas être un canular. La participation enthousiaste de la responsable locale de la PEEP a quelque chose d'incongru. Le silence des autres médias traduirait-il leur gêne, leur trouble devant cette initiative? Elle est cependant cohérente avec ce qui s'est fait comme "coups de pieds en touche" depuis deux ans. On appelle ça "amuser la galerie". Pour amuser le peuple, il en faut plus.

Si la brutalité naturelle des hommes pose un problème réel dans les sociétés modernes, s'il est utile de réprimer cette violence masculine dès l'enfance, il ne serait pas moins utile de préparer les filles à la vie conjugale et sociale, de les inciter à avoir une meilleure image d'elles-mêmes, pas seulement physique, "d'objets du désir", mais comme sujets, dans la vie sociale, professionnelle, politique. La parité obligatoire, sorte de discrimination positive, les lois contraignantes sur leurs salaires, sont inefficaces, constituent des repoussoirs**. J'ai pu observer que les femmes nord-américaines n'avaient pas de tels complexes. Elles exigent le traitement justifié par leur valeur, tout en restant femmes. Leurs hommes sont tout autant désirants, mais plus respectueux. Elles n'ont pas besoin de lois spécifiques, elles utilisent celles qui existent.

Sceptique

*Il est certain que les sociétés modernes ne refusent aucune liberté individuelle. Mais la tolérance est suffisante, tant que la singularité ne porte pas atteinte à la liberté des autres. Forger un statut pour toutes les revendications individuelles, même regroupées en collectifs divers, devrait être, à terme, intenable.

**Si les employeurs sont menacés de tracasseries particulières pour leur personnel féminin, ils essaieront d'éviter leur embauche.

Publicité
Publicité
Commentaires
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité