Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
15 juin 2014

ABUS DE FAIBLESSE, RÉCURRENT.

La SNCF est le fruit défendu, dont toute tentative d'en goûter vaut aux petits gourmands au pouvoir, un très mauvais quart de de mois, ou parfois, de trimestre, à passer. Et l'humiliation de s'excuser auprès du cuisinier-chef et de sa brigade, lui promettre que désormais, il paiera l'addition après avoir seulement consulté le menu.

Mon titre pourrait donner à penser qu'il pourrait y avoir un pouvoir fort que personne ne pourrait défier. Le désir d'avoir un pouvoir fort est très grand en France, surtout depuis quelques années de glissade irrésistible vers l'abyme. Mais comme chacun veut le pouvoir fort qui l'arrange, qui soit conforme à ses besoins et ses désirs, aucune majoirité n'en reçoit les instruments, et ne se voit promettre la paix. La notion d'intérêt général, vague, doit être compatible avec chaque intérêt particulier.

La SNCF est à la France ce que General Motors aurait été un long moment pour les États-Unis. La différence, General Motors a perdu sa place, la SNCF est toujours là, intouchable, propriété, en principe, des français, mais auxquels elle refuse périodiquement ses services, dans l'indifférence de leurs souffrances, ou des conséquences concrètes sur leur vie. Le vrai pouvoir qui tient la SNCF est constitué par les syndicats de ses personnels, dominés par la CGT, même pas numériquement, mais par la proportion suffisante pour bloquer toute l'entreprise par les conducteurs de trains. Avec 30% de grévistes, l'entreprise est paralysée.

Le capitaliste, c'est le gouvernement, c'est lui qui règle les factures des investissements, qui éponge le déficit avec une subvention de fonctionnement. Mais ce n'est qu'un devoir, cela ne lui donne aucun droit. Sa réflexion sur les moyens d'améliorer la comptabilité de l'entreprise n'est pas libre. Une séparation entre l'infrastructure, et son utilisation a été tentée, douloureusement. Comme le résultat n'est pas, de loin, satisfaisant, "Il" se propose de revenir à une entreprise unitaire. Re-douleur.

Jusqu'à maintenant, la fiction de la séparation entre le pouvoir politique et le pouvoir managerial de l'entreprise était, en façade, respecté. 

Mais, au bout de ses deux ans d'exercice, et de bontés diverses à l'intention de ses meilleurs amis, le Président de la République François Hollande a perdu beaucoup du respect qui lui était du. Se sentant, sinon son supérieur, mais son dominateur, Monsieur Le Paon, dirigeant de la CGT (dans son ensemble) a rendu publique son exigence: que le Président de la République fasse retirer par son gouvernement le projet de réunification du service public ferroviaire, soumis au parlement.

L'injonction est claire:"LE VRAI POUVOIR, C'EST NOUS."

"Il" n'en demande pas plus. Les autres embarras, il ne les réclame pas.

Sceptique

Publicité
Publicité
Commentaires
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité