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Sceptique
24 juillet 2014

"PENDANT LES PARLOTTES LA MORT CONTINUE"

Les deux points chauds qui occupent le plus les responsables du monde, ne sont, bien sûr, pas les seuls, mais ils sont les plus proches de ces dits responsables, les grandes puissances "historiques", l'Occident, et son rival russe. Dans les deux conflits, il y a un partenaire qui veut être reconnu comme un État, mais sans les obligations attachées à ce statut. Les "pro-russes" de l'est ukrainien, et le Hamas. Les uns et l'autre exigent une "reddition sans conditions" de leur adversaire.

En Ukraine, après les dénégations forcenées des "rebelles" et de leur parrain, la tentation a été trop forte de se resservir des beaux joujoux contre les avions militaires ukrainiens. Quelques morts de plus, mais, par contre, l'aveu. "Nous avons bien cette arme, et nous comptons bien nous en servir". La bavure et ses quelques 300 victimes est implicitement assumée. Cette fois ci, les fusées sont parties du territoire russe, où le lanceur avait été prestement évacué. L'important, ce ne sont pas les trois cents voyageurs tués, c'est l'interdiction du ciel ukrainien au pouvoir légitime de cet état souverain.

Au Moyen-Orient, c'est la Nième guerre entre le Hamas et Israël, dont l'enjeu unique est la sécurité du second. Oubliées les jeunes victimes, punies d'être imprudentes et juives. Tenues pour broutilles les fusées de tous calibres envoyées sur l'ennemi israélien en fonction de leur portée. Le territoire de Gaza est devenu une ville continue, dont un quartier touche la frontière, et dont partent les tunnels permettant des attaques en profondeur du territoire israélien. 

Dans sa logique du caractère d'intrus, dépourvu de légitimité, attribué à l'ennemi israélien, le Hamas ne lui reconnait pas le droit de se défendre, ni, bien sûr, de se venger de ses propres attaques sous forme d'opérations punitives. Le cessez-le-feu ne peut être qu'unilatéral, respecté par l'israélien seulement. Il exige la fin du blocus, car il a besoin de ciment pour ses futurs tunnels, et de refaire ses stocks d'armes et de munitions. 

Cette impasse verbale, fondement du Hamas*, laisse perplexes les intermédiaires potentiels. On sait que la parole est fragile, qu'elle n'engage que ceux qui y croient. Mais quand il n'y en a pas du tout, que peut-on faire? De plus, les populations non combattantes du territoire ne comptent que pour la communauté internationale qui les a en charge. Et elles affirment être d'accord avec leur maitre.

Sceptique

*Le titre d'un article du Figaro.fr laisse entendre que le Hamas est précieux tel qu'il est, car talonné par des extrémistes pires que "lui". "On" est invité à en déduire qu'il faut se contenter du "niet" du Hamas. "On" est très avancé!

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