FRANÇOIS HOLLANDE AU GRAND COEUR!
En deux ans de mandat présidentiel, le Président François Hollande a donné la preuve, d'une part d'un goût méconnu pour la chose militaire, intendance exceptée, et, d'autre part, d'une aptitude particulière pour l'émotion, la compassion, la consolation.
À peine retombée l'indignation horrifiée provoquée par la destruction stupide, mais volontaire, du long courrier de la Malaysian Airlines, au dessus de l'Ukraine orientale, en état de guerre soi-disant civile, notre Président a pris le choc d'une catastrophe aérienne dont la moitié des victimes étaient françaises. Car l'avion, affrêté par Air-Algérie, titulaire de cette ligne commerciale reliant le Burkina-Fasso à Alger, avait disparu 50 minutes après son départ, au moment où il abordait une zone orageuse.
Après quelques longues heures d'angoisse, entre le sort des passagers, et l'insécurité régnant sur ce trajet, la vérité fut connue. La zone d'impact était repérée, et le premier examen de près montrait une pulvérisation de l'avion, témoignant d'une chute "comme une pierre", d'une rencontre du sol extrêmement brutale.
Non seulement nos médias ont été mobilisées jour et nuit par cet événement dramatique, affectant là bas, à Ouagadougou, la communauté des expatriés, mais aussi des villages français, frappés par la disparition de familles entières. Mais l'action gouvernementale s'en est trouvée partagée, les ministres sur le front des "manifs" pro-palestiniennes", et le Président, renonçant à un voyage officiel, consacré au malheur des familles.
Son coeur a débordé. Sa raison semble quelque peu noyée. "Il" a pris en charge, totalement, la recherche, sur place, des débris permettant une reconstitution de l'accident, mais aussi des corps, dans l'état qu'on imagine. Tous ramenés à Paris, pour être identifiés, et remis aux familles. Il se confirme qu'il a promis à ces dernières de les faire emmener, aux frais de la France, se recueillir sur les lieux de la catastrophe. Il a ajouté, qu'avec l'accord du Président malien, il ferait ériger un monument rappelant l'évènement.
Et l'Algérie, propriétaire de la ligne, affréteur de l'avion espagnol, détruit avec son équipage et ses passagers? Pas absente, "elle" a envoyé son Ministre concerné, mais pas plus. Quelques jours de deuil national prescrits par son Président.
Mais, jusqu'ici, pas furieuse de l'accaparement par notre Président, de la compassion, de l'émotion, et des frais afférents.
Il serait triste que la France et l'Algérie se "chipougnent" à propos de ce deuil comme de simples héritiers, non?
Sceptique